Ce préavis de grève annoncé jeudi par le syndicat belge CNE (Centrale nationale des employés) concerne la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et l'Espagne.

Les syndicats menacent de cesser le travail tous les mois jusqu'à satisfaction de leurs revendications.

En annonçant cette grève à la fin du mois, les représentants des salariés cherchent également à faire pression sur les actionnaires de la compagnie à bas coûts qui se réuniront le 20 septembre afin de discuter des contrats de travail de Ryanair.

"Il est temps que la compagnie accepte de nous employer avec des contrats locaux sous des conditions locales en accord avec la législation locale", a déclaré Didier Lebbe, porte-parole de la CNE, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Il faut que les actionnaires changent le modèle d'emploi de Ryanair", a-t-il ajouté, assurant que la grève du 28 septembre sera annulée si les actionnaires acceptent une modification des contrats de travail.

Les syndicats belges prévoient que la plupart des vols au départ des deux aéroports utilisés par Ryanair en Belgique seront annulés.

En Italie, le syndicat Uiltrasporti a annoncé que des pilotes en Italie se joindraient au mouvement. Ryanair a assuré qu'il n'y aurait "pas de grève des pilotes" dans la Péninsule, un porte-parole expliquant qu'une convention collective a déjà été signée entre Ryanair et le syndicat ANPAC et que la compagnie ne reconnaît pas le "petit" syndicat Uiltrasporti.

Confrontée à une grogne sociale depuis des mois qui a fait baisser son cours de 13% depuis le début de l'année, Ryanair a dû annuler mercredi 150 de ses 400 vols en Allemagne en raison d'une grève des pilotes et personnels de cabine.

(Robin Emmott, Padraic Halpin; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)