Madrid (awp/afp) - La grève du personnel navigant de Ryanair en Espagne, entamée fin juin, va se poursuivre jusqu'à janvier 2023 via des arrêts de travail réguliers de 24 heures, ont annoncé mercredi les deux syndicats à l'origine du mouvement.

Les salariés espagnols de la compagnie aérienne à bas coût ont lancé cette grève le 24 juin pour réclamer une amélioration des conditions de travail, à l'appel de l'Union syndicale ouvrière (USO) et du syndicat indépendant du personnel navigant aérien (SITCPLA).

A l'origine, six journées de grève étaient prévues. Mais l'USO et le SITCPLA ont décidé début juillet de prolonger jusqu'au 28 juillet ce mouvement, qui touche l'ensemble des dix aéroports espagnols où la compagnie irlandaise dispose de bases.

"Ryanair n'ayant pas fait la moindre tentative de rapprochement avec les syndicats" et "ayant manifesté publiquement son refus d'engager tout dialogue", l'USO et le SITCPLA "se voient contraints de prolonger" à nouveau "la grève", ont assuré ces deux syndicats dans un communiqué.

De nouvelles cessations de travail de 24 heures auront ainsi lieu à partir du 8 août, du jeudi au vendredi. Ce mouvement se poursuivra "jusqu'au 7 janvier inclus", soit durant une période de cinq mois, précisent l'USO et le SITCPLA.

La grève du personnel navigant espagnol de Ryanair est venue s'ajouter à une série de débrayages dans plusieurs autres pays européens, comme la France et l'Italie. Elle s'est traduite ces dernières semaines par des centaines d'annulations de vols et de nombreux retards.

Selon la compagnie, les perturbations sont néanmoins restées mineures au regard de l'activité de Ryanair en Espagne. Le groupe irlandais affirme être la compagnie qui transporte le plus de passagers sur le marché espagnol, avec "plus de 650 itinéraires" proposés dans le pays.

Ryanair, seule compagnie internationale à ne pas disposer en Espagne de convention collective, selon les syndicats, a engagé voilà huit mois des négociations sur les conditions de travail de son personnel navigant dans le pays.

Elle a finalement mis un terme aux discussions après un accord trouvé avec le syndicat CCOO (Commissions ouvrières), minoritaire au sein du personnel navigant. Cet accord a été rejeté par l'USO et le SITCPLA, qui le jugent insuffisant.

Outre l'amélioration des conditions de travail pour les 1.900 personnels de cabine de la compagnie en Espagne, les syndicats réclament la réintégration de 11 salariés grévistes licenciés au cours du dernier mois.

afp/jh