Le bénéfice opérationnel du T1 a atteint 1,45 milliard de couronnes suédoises, contre 1,19 milliard un an plus tôt, dépassant légèrement la prévision moyenne de 1,42 milliard établie par LSEG à partir des estimations d’analystes.

Le fabricant d’équipements militaires — missiles, électronique avancée, sous-marins, ainsi que le chasseur Gripen — table toujours sur une croissance organique des ventes de 12% à 16% cette année, avec une hausse encore plus marquée du bénéfice opérationnel.

Saab bénéficie pleinement du regain d'investissements militaires provoqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les inquiétudes sécuritaires qui en ont découlé, en particulier en Europe, son principal marché, qui représente plus de la moitié de ses ventes.

Le secteur a fortement progressé cette année, malgré le flottement récent

L’action Saab, concurrente de géants comme l’américain Lockheed Martin, le français Dassault Aviation ou le britannique BAE Systems, a progressé de près de 80% depuis le début de l’année, poursuivant une tendance haussière entamée les années précédentes.

Les acteurs du secteur ont accru leurs gains en 2025, malgré le coup d'arrêt récent

Les acteurs du secteur ont accru leurs gains en 2025, malgré le coup d'arrêt récent

Toutefois, les tensions commerciales accrues par la politique douanière du président américain Donald Trump introduisent une incertitude sur les chaînes d’approvisionnement et l’activité économique globale. Saab, qui ne réalise qu’environ 10 % de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord, reste exposée à ce risque.

"Les tensions géopolitiques persistantes et l’incertitude entourant les tarifs représentent des défis et compliquent la visibilité sur l’avenir", a déclaré le PDG Micael Johansson. "Malgré cela, nous restons confiants quant à l’avenir de l’entreprise et réaffirmons nos perspectives pour 2025."

Saab, qui fournit également des produits civils à des clients comme Airbus et Boeing, a enregistré une hausse de 4% de ses commandes au premier trimestre. Le carnet de commandes s’établit désormais à 189 milliards de couronnes, contre 158 milliards un an plus tôt.

Nous avons consacré une synthèse à l'investissement dans la défense, que vous pouvez retrouver ici