Safran (-1,28% à 119,50 euros) a levé le voile jeudi sur des résultats 2020 marqués par la pandémie de Covid-19. Ainsi, l'équipementier pour l'aérospatiale et la défense a dégagé un résultat net ajusté (part du groupe) de 879 millions d'euros l’an dernier (-68,3% sur un an) et un résultat opérationnel courant ajusté de 1,69 milliard d’euros (-55,9 %). La marge opérationnelle s’établit à 10,2 % (-5,3 points). Enfin, le chiffre d’affaires ajusté ressort à 16,50 milliards d’euros, en baisse de 33 % sur une base publiée et de -32,5% en organique.

En 2020, en plus de l'immobilisation du Boeing 737 MAX, le secteur aéronautique a été confronté à la plus grande crise de son histoire avec un effondrement du trafic aérien dû aux confinements et aux restrictions de voyages imposés dans toutes les régions du monde .

" La pleine mobilisation de l'ensemble des équipes a permis à Safran de faire face à la crise et de dégager des marges et une génération de cash-flow très correctes ", a plaidé Olivier Andriès, le directeur général du groupe.
Au titre de l'exercice 2020, Safran versera un dividende de 0,43 euro par action, ce qui représente un taux de distribution de 22 %.

Du côté des perspectives 2021, Safran constate que le récent ralentissement de la reprise du trafic aérien dans plusieurs régions du monde génère de l'incertitude, entraînant notamment un risque de retard de la reprise des activités de services pour moteurs civils.

Dans un tel contexte, il anticipe cette année une décroissance organique du chiffre d'affaires ajusté de 2 % à 4 %; une progression de la marge opérationnelle courante ajustée supérieure à 100 points de base (grâce aux économies structurelles déjà réalisées et aux mesures complémentaires à mettre en oeuvre) ; et une génération de cash-flow libre au moins au même niveau qu'en 2020 (malgré les incertitudes élevées sur l'évolution du besoin en fonds de roulement).