Paris (awp/afp) - La banque européenne d'investissement (BEI) et Safran ont signé un contrat de prêt de 500 millions d'euros pour financer les recherches du motoriste français sur les systèmes de propulsion de la prochaine génération d'avions commerciaux, ont-elles annoncé jeudi.

"Le prêt sera mis à disposition d'ici à septembre 2022, au choix de Safran, avec une maturité allant jusqu'à 10 ans à compter de la mise à disposition des fonds", précisent la BEI et Safran dans un communiqué commun.

Safran, via sa coentreprise CFM International avec l'américain General Electric, fournit la totalité des moteurs de moyen-courriers Boeing 737 MAX et 60% de ceux équipant les Airbus A320 actuellement produits.

Ce moteur, le Leap, pour le financement duquel la BEI avait accordé un financement de 300 millions d'euros en 2009 à Safran, a permis de réduire de 15% la consommation de carburant par rapport à la précédente génération de réacteurs.

Le projet en cours, mené par Safran "principalement en France" vise une "réduction drastique de la consommation de carburant pour la prochaine génération d'avions moyen-courrier et représente une avancée décisive dans l'objectif ambitieux de la neutralité carbone des vols à l'horizon 2050", expliquent la BEI et Safran.

Pour la prochaine génération, Safran ambitionne de gagner 15 à 20% d'efficacité supplémentaire pour le seul moteur.

Il s'agit de rechercher "un meilleur rendement propulsif", "d'optimiser la gestion de l'énergie" et de développer des "technologies disruptives ainsi que leur intégration".

"La conjugaison de ces quatre piliers permettra l'utilisation à 100% de carburants alternatifs", selon Safran. Actuellement les avions ne volent qu'avec quelques pourcents de carburants d'aviation durables (SAF) alors qu'ils sont certifiés pour pouvoir voler avec 50% de SAF.

Outre les développements sur les SAF et l'hydrogène (50% des gains à attendre pour atteindre une aviation décarbonée), la feuille de route technologique du secteur aéronautique français table sur une amélioration de l'efficacité de l'avion lui-même, notamment par l'utilisation de matériaux plus légers et l'amélioration des systèmes de gestion du trafic aérien.

afp/rp