PARIS (awp/afp) - Le motoriste et équipementier aéronautique Safran va embaucher 12.000 personnes dans le monde en 2022, dont 3.000 en France, pour répondre à l'augmentation des cadences de production, a annoncé dimanche son directeur général Olivier Andriès au Figaro.

"Le pire est derrière nous. Je suis très confiant", a assuré M. Andriès dans une interview au journal.

Après, "la pire [crise] qu'ait connue l'aéronautique", qui a provoqué 20.000 suppressions de postes en 18 mois dans les effectifs mondiaux de Safran, "le trafic aérien se redresse, les prises de commandes sont dynamiques, les cadences augmentent" a-t-il expliqué, mentionnant notamment le A320neo d'Airbus et le 737Max de Boeing.

Le groupe affronte toutefois "des difficultés d'approvisionnement en aluminium, en titane et en nickel, mais aussi en résines et en produits chimiques", a énuméré M. Andriès.

Début décembre, Safran avait affirmé miser sur une croissance de son chiffre d'affaires ajusté de "plus de 10%" sur la période 2021-2025.

Il prévoit toujours un retour du trafic aérien moyen-courrier -marché sur lequel il est le plus présent- à son niveau d'avant-crise à la fin 2022 et une croissance de trafic de 4,8% par an entre 2023 et 2025.

Olivier Andriès passe outre "les incertitudes d'Omicron", restant optimiste en raison de "l'appétence pour les voyages". "À chaque fois que les frontières rouvrent, les passagers affluent", assure-t-il.

Le groupe prévoit aussi d'engager 4 milliards d'euros en recherche et technologie (R&T) entre 2021 et 2025. Les trois quarts seront consacrés à la "décarbonation" de l'aviation.

fs/pn/cbn