Son bénéfice net a augmenté de 21,8% en 2016 à 566,6 millions de francs (535,5 millions d'euros) alors que les analystes attendaient 558 millions, ce qui a amené le groupe à proposer une augmentation de 31% de son dividende 2016.

Sika, qui est l'objet depuis plus de deux ans d'une tentative de rachat par Saint-Gobain, dit avoir atteint ses objectifs 2018 avec deux ans d'avance et viser un résultat opérationnel d'un million de francs d'ici 2020.

Le groupe français souhaite mettre la main sur l'entreprise suisse en rachetant la part de contrôle de sa famille fondatrice mais se heurte à l'hostilité de la direction et d'autres actionnaires. La bataille se joue sur le terrain judiciaire.

"Après la décision forte du tribunal de Zoug, Saint-Gobain n'est plus d'actualité", a dit le directeur général de Sika, Jan Jenisch, lors de la présentation des résultats annuels du groupe, en référence à un jugement du tribunal du canton de Zoug en octobre ayant autorisé le groupe suisse à limiter les droits de votes majoritaires de la famille fondatrice, qui fait appel.

Pour l'année en cours, Sika, qui fabrique des produits chimiques utilisés dans les secteurs de la construction et de l'automobile, a dit viser une augmentation de ses ventes de 6% à 8% pour atteindre pour la première fois un chiffre d'affaires global de 6 milliards de francs.

Le conseil d'administration proposera lors de l'assemblée générale des actionnaires de relever le dividende de 31% pour le porter à 102 francs par action au porteur et à 17 francs par action nominative.

Sika, qui veut faire grimper son bénéfice plus vite que ses ventes, prévoit d'ouvrir huit nouvelles usines et de créer trois filiales nationales en 2017.

(John Revill, avec Vishal Sridhar à Bangalore; Bertrand Boucey et Juliette Rouillon pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Compagnie de Saint-Gobain, Sika AG