Salesforce (+0,46% à 182,02 dollars) sous-performe le marché américain, le départ inattendu de Keith Block de son poste de co-directeur général prenant le pas sur des résultats jugés solides. Marc Benioff est désormais seul aux commandes du fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance, dont il l’un des fondateurs. JPMorgan estime que Keith Block a voulu partir en beauté à la fin de l'exercice et qu'il pourrait retrouver dans un rôle de PDG dans une nouvelle société après avoir pris un bref congé.

UBS évoque pour sa part une perte pour la société, mais souligne qu'elle possède un important vivier de talents et un business model solide.

Ce départ a jeté une ombre sur la publication des résultats du quatrième trimestre, clos fin janvier, de l'exercice 2020. Sur cette période, Salesforce a affiché une perte nette de 248 millions de dollars, soit 28 cents par action, contre un bénéfice net de 362 millions de dollars un an plus tôt à la même époque, soit 46 cents par action.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 66 cents, dépassant le consensus s'élevant à 56 cents.

Les revenus de Salesforce ont progressé de leur côté de 35% à 4,85 milliards de dollars contre 4,76 milliards attendus. Ils ont progressé de 34% hors impact des changes.

Le groupe a relevé son objectif de ventes pour l'exercice 2021 de 200 millions de dollars, à 21/21,1 milliards de dollars. Il est supérieur de 1% aux attentes.
Cette nouvelle prévision intègre l'acquisition de Vlocity, également annoncé hier pour 1,33 milliard de dollar, un montant net des titres déjà détenus par Salesforce.

Pour le premier trimestre, la prévision de revenus a aussi été rehaussée de 4,875 milliards de dollars à 4,885 milliards de dollars.

Le bénéfice par action annuel ajusté est attendu entre 3,16 et 3,18 dollars, dont de 70 à 71 cents au premier trimestre.