L'investisseur activiste Elliott Management a investi plusieurs milliards de dollars dans Salesforce, affirme le Wall Street Journal et plusieurs sources de presse. Cette prise de participation permet au titre du fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance de gagner 3,87% à 157,11 dollars et de dominer le Dow Jones. Bien que les détails de la campagne ne soient pas connus, Elliott cherche souvent à être représenté au conseil d'administration et fait pression sur les entreprises pour qu'elles apportent des améliorations opérationnelles, rappelle le quotidien.

" Salesforce est l'une des plus grandes entreprises de logiciels au monde et, après l'avoir suivie pendant près de deux décennies, nous avons développé un profond respect pour Marc Benioff et ce qu'il a construit " a déclaré Jesse Cohn directeur associé d'Elliott Management, sur Twitter.

Avant d'ajouter : " Nous sommes impatients de travailler de manière constructive avec Salesforce pour réaliser la valeur qui sied à une entreprise de sa stature ".

Salesforce est déjà dans le viseur d'un autre activiste. Starboard Value a annoncé en octobre avoir pris une participation dans l'entreprise, soulignant qu'elle n'était pas aussi performante que ses homologues,

Salesforce n'est pas seulement aux prises avec des investisseurs activistes, mais également à des perspectives dégradées pour le secteur technologique. Début janvier, l'éditeur de logiciels américains a annoncé son intention de supprimer environ 10% de ses effectifs dans le monde et de fermer certains de ses bureaux dans le cadre d'un plan de restructuration.

"Le contexte reste difficile et nos clients adoptent une approche plus mesurée dans leurs décisions d'achat", a indiqué Marc Benioff, codirecteur général de Salesforce dans une lettre adressée aux employés dont Reuters a pris connaissance.

"Alors que notre chiffre d'affaires a augmenté pendant la pandémie, nous avons embauché trop de personnes, ce qui a conduit au ralentissement économique auquel nous sommes maintenant confrontés et j'en assume la responsabilité", a-t-il poursuivi. Des commentaires répétés par plusieurs autres firmes technologiques, qui ont dévoilé récemment des réductions d'effectifs ces derniers jours, dont Alphabet.

Salesforce a en outre été fragilité par le départ début décembre co-Directeur général, Bret Taylor, qui a décidé " de revenir à se racines entrepreneuriales ".