Salesforce, dont le titre progressait de 2% en avant-Bourse, a fait savoir ce mercredi son intention de supprimer environ 10% de ses effectifs dans le monde et de fermer certains de ses bureaux dans le cadre d'un plan de restructuration. Salesforce comptait 73 541 employés fin janvier 2022. Cette annonce intervient moins de trois semaines après la mise en garde d'Accenture sur le ralentissement de ses activités de conseil tandis que Meta ou Amazon avaient également pris des mesures l'an dernier pour se préparer à un net ralentissement de l'économie.

"Le contexte reste difficile et nos clients adoptent une approche plus mesurée dans leurs décisions d'achat", a indiqué Marc Benioff, codirecteur général de Salesforce dans une lettre adressée aux employés dont Reuters a pris connaissance.

"Alors que notre chiffre d'affaires a augmenté pendant la pandémie, nous avons embauché trop de personnes, ce qui a conduit au ralentissement économique auquel nous sommes maintenant confrontés et j'en assume la responsabilité", a-t-il poursuivi.

Le dirigeant a ajouté que les salariés concernés aux Etats-Unis recevront une indemnité équivalent à près de cinq mois de salaire, une assurance maladie et d'autres garanties, tandis que ceux ne travaillant pas sur le sol américain recevront un "niveau de soutien similaire".

Le fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance estime le montant des charges liées à ces suppressions d'emplois entre 1,4 milliard et 2,1 milliards de dollars (1,32 milliard à 1,98 milliard d'euros), dont environ 800 millions à un milliard de dollars seront comptabilisés au quatrième trimestre de l'exercice 2023.