18 mai (Reuters) - Le spécialiste américain de l'informatique dématérialisée Salesforce.com a relevé mercredi ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice annuels après avoir fait état de ventes supérieures aux attentes au premier trimestre.

L'action prenait 6,1% à 82,62 dollars dans les transactions après la clôture à Wall Street.

Salesforce, dont les résultats sont considérés comme un bon baromètre du secteur de l'informatique dématérialisée ("cloud"), a pris des parts de marché à son compatriote Oracle et à l'allemand SAP dans les logiciels à usage professionnel, de plus en plus d'entreprises privilégiant des outils simples et moins coûteux.

Il pense pouvoir maintenir une croissance solide. Sur l'ensemble de l'année, il s'attend ainsi à un chiffre d'affaires compris entre 8,16 milliards et 8,20 milliards de dollars (7,27 à 7,31 milliards d'euros) et à un bénéfice ajusté de 1,00 dollar à 1,02 dollar par action.

Ses précédentes fourchettes de prévisions étaient respectivement de 8,08 à 8,12 milliards et de 99 cents à 1,01 dollar.

Salesforce, qui fontionne sur le principe des abonnements, étale généralement dans le temps la comptabilisation de ses ventes plutôt que de les inscrire en une seule fois et les investisseurs accordent donc une importance particulière au chiffre des ventes différées.

Ce dernier s'est élevé au premier trimestre à 4,01 milliards de dollars contre 3,06 milliards un an plus tôt.

Les ventes des activités d'applications cloud, qui permettent à des développeurs extérieurs de créer des applications pour sa propre plate-forme de logiciels, ont bondi de 45,5%.

Salesforce a vu son bénéfice net grimper à 38,8 millions de dollars, soit 6 cents par action, contre 4,1 millions de dollars, ou 1 cent par action, un an plus tôt.

Hors exceptionnels, le bénéfice s'est élevé à 24 cents par action.

Le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 26,8% à 1,92 milliard de dollars.

Les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice de 23 cents par action sur un chiffre d'affaires de 1,89 milliards de dollars, selon Thomson Reuters I/B/E/S. (Jonathan Oatis; Bertrand Boucey pour le service français)