PARIS (Reuters) - La Bourse de New York hésite dans les premiers échanges jeudi, freinée par le repli de Salesforce et les interrogations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale.

L'indice Dow Jones perd 126,66 points, soit 0,38%, à 32.781,61 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,02% à 4 179 points.

Le Nasdaq Composite prend 0,09%, soit 11,678 points, à 12.946,963.

Après l'approbation par la Chambre des représentants du projet de loi prévoyant la suspension temporaire du plafond de la dette des Etats-Unis, le texte va poursuivre son parcours législatif au Sénat.

Les observateurs du marché estiment que le plus dur est désormais passé et que l'accord bipartite devrait être promulgué d'ici lundi, date à compter de laquelle, en l'état, le gouvernement fédéral ne devrait plus être en mesure d'effectuer des versements.

Ce dossier mis de côté, les investisseurs peuvent reporter leur attention sur l'économie et la politique monétaire.

Le marché estime la probabilité d'une pause de la Fed dans le relèvement de ses taux à environ 70% après que deux de ses membres ont plaidé pour.

Mais le marché du travail montre toujours des signes de vigueur. Le secteur privé américain a créé 278.000 postes le mois dernier selon l'enquête du cabinet ADP, alors que le consensus Reuters donnait un chiffre de 170.000 seulement.

Cette enquête est publiée à 24 heures du rapport mensuel du département du Travail, très attendu avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, dans deux semaines.

"L'adoption du projet de loi sur la dette est positive mais elle donne aussi moins d'opportunités à la Fed de peut-être en finir avec sa politique restrictive", a déclaré Peter Cardillo, chef économiste chez Spartan Capital Securities.

"Une pause n'est donc probablement pas envisageable. C'est une possibilité, mais avec un marché du travail si fort et une inflation élevée, il y a un grand point d'interrogation."

Aux valeurs, Salesforce pèse sur le Dow Jones en perdant 4,79% après la publication de sa plus lente croissance de chiffre d'affaires trimestriel en 13 ans.

Macy's recule de 3,4% après avoir abaissé son objectif de ventes et de bénéfice annuels sur fond d'inflation.

Le concurrent Nordstrom s'octroie en revanche 2,94% après que la chaîne de grands magasins haut de gamme a enregistré un bénéfice surprise au premier trimestre, grâce à un meilleur contrôle des stocks et la demande des clients fortunés.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)