Cette décision intervient alors que l'Inde s'efforce d'éliminer les goulots d'étranglement auxquels sont confrontées les entreprises, le Premier ministre Narendra Modi misant sur une industrie de fabrication de matériel électronique dont le gouvernement espère qu'elle vaudra 300 milliards de dollars d'ici 2026.

Le plan visant à tester simultanément différents composants des appareils semble pouvoir réduire de cinq à huit semaines les 16 à 21 semaines souvent nécessaires aujourd'hui pour tester et certifier des produits allant des oreillettes sans fil aux smartphones.

"Pour l'industrie, cela est directement lié à la facilité de faire des affaires ; pour les consommateurs, cela se traduira par un accès plus rapide aux derniers produits", a déclaré le groupe, MAIT, dans son communiqué.

Des entreprises telles que Apple, Samsung et Xiaomi figurent parmi ses membres, ainsi que des entreprises mondiales et nationales opérant dans le secteur indien de l'électronique, des télécommunications et de l'informatique.

Pour réduire le temps nécessaire, le groupe a ajouté que l'agence de test, le Bureau of Indian Standards, "a accepté un projet pilote dans le cadre duquel certains produits matériels électroniques identifiés seront soumis à des tests parallèles".

Selon les dirigeants, la lourdeur du processus de test indien peut prendre 16 semaines pour un nouveau modèle d'AirPods d'Apple, par exemple, car le boîtier de chargement et ses composants doivent d'abord obtenir l'autorisation avant que les écouteurs ne soient évalués.

Pour un smartphone et ses pièces, la procédure peut prendre en moyenne jusqu'à 21 semaines.

La décision pilote fait suite à une réunion à huis clos tenue mercredi entre des responsables du ministère indien des technologies de l'information, de la BIS, du MAIT et des dirigeants d'entreprises telles qu'Apple et Samsung, a déclaré une source ayant une connaissance directe de la question.

Apple, Samsung et Xiaomi n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Le BIS et le ministère de l'informatique n'ont pas non plus répondu immédiatement aux demandes de Reuters.

Les oreillettes seront les premiers appareils susceptibles d'être soumis à des tests plus rapides, le gouvernement décidant ensuite des autres produits, a déclaré le MAIT.

Des autorisations de sécurité et de qualité plus rapides de la part des autorités stimuleront la compétitivité de l'Inde dans le domaine de l'électronique, a déclaré Prabhu Ram, responsable de l'Industry Intelligence Group chez CyberMedia Research.

"Pour les consommateurs indiens, cette mesure réduira considérablement le temps d'attente pour mettre la main sur les derniers produits", a ajouté M. Ram, qui conseille les entreprises technologiques en Inde.

L'exigence de tests de sécurité par le BIS s'applique à tous les produits électroniques en Inde, qu'ils soient importés ou fabriqués localement.

Cette mesure sera un coup de fouet pour des entreprises telles que Xiaomi et Samsung, qui vendent le plus de smartphones en Inde et détiennent une part de marché combinée de 46 %, ainsi que pour Apple, qui talonne Samsung dans la catégorie haut de gamme, selon les données du cabinet d'études Counterpoint.

Alors que l'entreprise indienne BoAt domine le marché des oreillettes sans fil en Inde, Apple est le leader du marché dans les variantes haut de gamme, selon les données.