Paris (awp/afp) - La Commission européenne a autorisé la mise sur le marché de "Supemtek", un vaccin antigrippe de type recombinant du français Sanofi, pour une commercialisation pour l'hiver 2022/23, a indiqué le laboratoire dans un communiqué.

Ce vaccin quadrivalent (quatre souches virales) recombinant contre la grippe, le seul vaccin antigrippal de type recombinant approuvé dans l'Union européenne, est déjà commercialisé aux États-Unis sous le nom de "Flublok quadrivalent", à destination en particulier des publics les plus âgés.

Il contient trois fois plus d'antigènes que les vaccins à dose standard produits au moyen de cultures de virus sur oeufs de poule et sur cultures cellulaires, fait valoir Sanofi dans un communiqué mercredi soir.

Comparativement, "Supemtek a réduit le risque de grippe de 30% supplémentaires chez les adultes de plus de 50 ans", souligne le laboratoire.

Les premiers lancements en Europe sont attendus pour la saison grippale 2022-2023 mais il est possible d'intensifier la mise à disposition des doses du vaccin pour la saison grippale 2021/22 dans certains pays, ajoute Sanofi.

La technologie recombinante est une nouvelle technique de production de vaccins. Elle permet de produire une réplique génétique exacte des protéines qui se trouvent à la surface du virus et, dans le cas de la grippe, d'obtenir une réplique de l'hémagglutinine de chaque souche virale saisonnière recommandée par l'OMS.

La technologie est également employée pour l'un des vaccins de Sanofi contre le Covid-19, développé en collaboration avec GSK. Un essai clinique de phase III, la toute dernière étape avant l'homologation, devrait être lancé avant la fin de l'année.

"L'approbation de Supemtek va dans le sens de notre volonté de faire évoluer la technologie de production des vaccins antigrippe et de fournir aux autorités de santé européennes une solution innovante supplémentaire", souligne Thomas Triomphe, responsable de Sanofi Pasteur, cité dans le communiqué.

Chaque année, la grippe est mise en cause dans 290'000 à 650'000 décès dans le monde et est à l'origine de près de 10 millions d'hospitalisations.

afp/buc