Sanofi grappille 0,13% à 93,15 euros, sous-performant un CAC 40 soutenu par le retour de l'appétit pour le risque. Alors que la pandémie marque le pas en France mais s'accélère dans le monde, le groupe pharmaceutique français s'affiche en première ligne pour l’éradiquer grâce à un vaccin. Il est ainsi l'un des seuls à explorer deux approches technologiques complémentaires, une stratégie qui augmente la probabilité globale de succès et renforce ses capacités en cas de futures pandémies.

En partenariat avec le britannique GSK, Sanofi prévoit de débuter un essai de phase I/II en septembre et d'obtenir l'approbation de leur vaccin basé sur la technologie de l'ADN recombinant d'ici au premier semestre de 2021. Sanofi dispose des capacités nécessaires pour produire jusqu'à un milliard de doses par an.

En parallèle, le laboratoire a renforcé son partenariat avec la Translate Bio afin de développer des vaccins pour la prévention des maladies infectieuses, dont le Covid-19. Sanofi est prêt à mettre sur la table plus de 2,3 milliards de dollars.

Pour débuter, la mise est plus prudente avec un virement cash de 300 millions de dollars et le rachat de 125 millions de dollars d'actions Translate valorisées à 25,59 dollars l'unité. Un prix qui apparaît coquet alors que le titre a clôturé lundi soir sur le Nasdaq à 16,24 dollars. Cette prise de participation, qui correspond à environ 7,2% du capital (calculé sur la base d'une action à 25,59 dollars selon Reuters), est réduite à 50% par rapport à la moyenne mobile des cours de clôture de l'action calculée sur 20 jours. A Wall Street, c'est l'embellie pour Translate qui bondit de 56% à 25,42 dollars !

Sanofi prévoit de débuter une étude de phase I d'ici à la fin de l'année et, si les données sont positives, d'obtenir l'approbation de leur vaccin basé sur la technologie de l'ARN messager (ARMm) également au second semestre de 2021.

Translate Bio a mis en place les capacités de production fondées sur la technologie de l'ARNm et Sanofi estime pouvoir être en mesure d'assurer une production comprise entre 90 et 360 millions de doses par an.

Il n'y a maintenant plus qu'à espérer qu'un vaccin fonctionne...avant l'arrivée éventuelle de la tant redoutée "deuxième vague".