Certes, ce n'est toujours pas le deal de la décennie du secteur de la pharmacie. Mais tout de même, en s'offrant la biotech néerlandaise Kiadis pour 308 millions d'euros, Sanofi poursuit avec méthodes ses emplettes afin d'étoffer son portefeuille de produits en développement. Le groupe français entend notamment combler le gap avec ses concurrents dans l''immunothérapie anticancéreuse. Il s'agit en effet de la troisième acquisition sur ce marché considéré comme très porteur après l'américain Synthorx en décembre dernier et plus récemment, un autre américain, Principia Biopharma.

Cette fringale fait les affaires des actionnaires de Kiadis. Pour emporter la mise, le groupe français a proposé 5,45 euros par titre, soit une prime de 273%. A Amsterdam, l'action flambe logiquement de 247% à 5,08 euros. Le cours reste, à date, près de 40 centimes inférieur à celui de l'offre, signe peut-être que le marché n'attend pas une surenchère d'un autre laboratoire.

Kiadis est spécialisée dans le développement de médicaments innovants à base de cellules NK (natural killer) " prêtes à l'emploi ", pour le traitement de maladies engageant le pronostic vital.

" Nous pensons que la plateforme technologique de développement de médicaments à base de cellules K-NK " prêtes à l'emploi " de Kiadis recèle de nombreuses applications pour le traitement de tumeurs liquides et solides et permettra de dégager de multiples synergies avec le portefeuille émergent de Sanofi en immuno-oncologie, nous donnant l'opportunité de poursuivre le développement des potentielles meilleures approches thérapeutiques qui soient ", a précisé le docteur John Reed, Ph.D., responsable Monde de la Recherche et Développement de Sanofi.