Paris (awp/afp) - Le laboratoire Sanofi a annoncé lundi qu'il allait se lancer dans le rachat de Kiadis, société biopharmaceutique valorisée 308 millions d'euros et spécialisée dans le développement de thérapies cellulaires innovantes.

Les deux sociétés "ont conclu un accord définitif aux termes duquel Sanofi lancera une offre publique d'achat en vue de l'acquisition de la totalité des actions de Kiadis à raison de 5,45 euros l'action, pour une valorisation totale d'environ 308 millions d'euros (329 millions de francs suisses)", précise le laboratoire dans un communiqué.

Kiadis, qui est implanté aux Etats-Unis et dont le siège est à Amsterdam, a mis au point une plateforme de cellules allogéniques +Natural Killer+ (K-NK) provenant de donneurs sains et pouvant être utilisées pour traiter rapidement différents types de tumeurs.

"Nous pensons que la plateforme technologique de développement de médicaments recèle de nombreuses applications pour le traitement de tumeurs liquides et solides et permettra de dégager de multiples synergies avec le portefeuille émergent de Sanofi en immuno-oncologie", a précisé le docteur John Reed, responsable monde de la R&D de Sanofi.

"L'offre de Sanofi témoigne du caractère unique de notre plateforme de cellules NK et de la rapidité avec laquelle Kiadis a réussi sa transformation", a indiqué son directeur général Arthur Lahr. "Le conseil d'administration de Kiadis considère à l'unanimité que Sanofi dispose des ressources et des assises financières pour accélérer le développement de nos produits".

Le portefeuille de thérapies à base de cellules NK de Kiadis, qui a été fondée en 1997 et s'est réorganisée en 2019 autour de sa plateforme, comprends trois programmes. En juin 2020, un accord a été conclu avec Sanofi qui a pris sous licence un 4e programme préclinique de Kiadis en vue d'étudier une association avec d'autres molécules pour le traitement du myélome multiple.

Sanofi, qui est présent dans 100 pays et emploie plus de 100.000 personnes, a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 36,1 milliards d'euros et dégagé un bénéfice net de 2,8 milliards.

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