Zurich (awp) - Le laboratoire Santhera a confirmé les résultats dévoilés plus tôt cette année concernant l'exercice 2020, marquée par l'irruption de la pandémie. Son revenu, son résultat d'exploitation et son bénéfice net ont plongé, ce qui fait douter le groupe de sa capacité à poursuivre ses activités d'ici la fin de l'année.

La société bâloise avait repoussé la publication de ses résultats audités de 2020 pour prendre en compte les résultats de l'offre d'échange pour un emprunt convertible de 60 millions de francs suisses.

Dans un communiqué publié jeudi, Santhera confirme des revenus nets en chute de 59,6% sur un an à 11,3 millions de francs suisses. Son résultat opérationnel s'est contracté à -53,1 millions, contre -10,4 millions en 2019.

La perte nette de Santhera a plus que triplé pour s'établir à 67,7 millions, contre une perte de 18,9 millions l'année précédente.

Question de survie

Concernant la suite de son exercice, le laboratoire a admis avoir "une marge de manoeuvre limitée" de sa trésorerie jusqu'au troisième trimestre au moins.

Cela fait dire au groupe qu'il y a "des incertitudes importantes demeurent quant à la capacité de la société à poursuivre son activité jusqu'au 31 décembre 2021".

Le sort de Santhera dépendra de financements supplémentaires, prévient le communiqué. Le directeur général Dario Eklund, lors d'une conférence de presse jeudi, a d'ailleurs affirmé que "d'autres options de financements sont à l'étude", sans davantage de précisions.

Si les résultats à 6 mois de l'essai clinique Vision pour le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) sont positifs, ils devraient constituer le prochain point d'inflexion au sein de la société. Ils devraient également faciliter la collecte de fonds supplémentaires, selon le patron de Santhera.

M. Eklund a en outre évoqué la possibilité d'un partenariat pour le candidat Vamorolone.

A 15h18, la nominative perdait 7,7% à 2,635 francs suisses dans un SPI en hausse de 0,14%.

Mirabaud estime que les liquidités du groupe à 11,7 millions à la fin mars 2021 devrait lui permettre de survivre jusqu'au troisième trimestre, mais il existe "toujours des incertitudes considérables après cela". Le développement des activités futures et surtout la pré-commercialisation du Vamorolone va exiger de nouveaux investissements considérables.

nj/fr