Zurich (awp) - Le laboratoire rhénan Santhera assure mardi avoir observé en étude clinique de phase I une efficacité de son traitement expérimental POL6014 - racheté en début d'année dernière à Polyphor - contre l'inflammation des voies pulmonaires causée par la fibrose kystique. Ces recherches portaient sur un total de 48 patients, pour moitié sains et pour l'autre porteurs de la maladie.

Chez les patients malades, l'inhalation de inhibiteur de polynucléaires neutrophiles (hNe) a démontré une nette et rapide réduction de cette protéine dans les excrétions, pour tous les dosages observés, en plus d'une forte concentration de POL6014. Le hNe accélère l'inflammation et les dommages aux tissus pulmonaires, générant un déclin progressif des fonctions respiratoires.

Les dosages de jusqu'à 480 mg de POL6014 ont été considérés comme sûrs et bien tolérés, selon les données publiées dans la revue en ligne "Journal of Cystic Fibrosis".

Santhera mène désormais une étude de phase Ib/II de dosage progressif, pour évaluer notamment la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de ce traitement expérimental. Le POL6014 jouit d'un statut de médicament orphelin en Europe, dans les indications contre la fibrose kystique, la dyskinésie ciliaire primitive et le déficit en alpha 1-antitrypsine.

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