Zurich (awp) - Le laboratoire bâlois Santhera a détaillé vendredi ses résultats annuels, dévoilant une perte nette un peu moins élevée qu'initialement publiée. Les liquidités sont suffisantes pour assurer le financement de l'entreprise jusqu'à la fin du premier trimestre 2023.
En 2021, la perte nette s'est élevée à 55,5 millions de francs suisses, réduite par rapport au déficit de 67,7 millions enregistré à l'exercice précédent, selon les résultats audités publiés par l'entreprise basée à Pratteln.
C'est un peu moins que les 58,8 millions de francs suisses de déficit net annoncés mi-mars dans le cadre de résultats non-audités.
Le laboratoire a aussi détaillé ses ventes nettes, qui se sont établies à -4,9 millions de francs suisses, après 11,3 millions en 2020.
Malgré des dépenses opérationnelles de 51,9 millions, en baisse de 11% sur un an, la perte d'exploitation a été creusée à 56,9 millions, après -53,1 millions un an plus tôt.
Les liquidités à disposition de l'entreprise ont par contre été confirmées à 21,2 millions en date de fin décembre dernier, permettant à Santhera d'assurer son fonctionnement d'ici la fin du premier trimestre 2023 ou jusqu'au feu vert des autorités américaines pour le médicament vamorolone contre la myopathie de Duchenne (MD). Le dépôt de la demande d'homologation devant l'Agence américaine des médicaments (FDA) est prévue au plus tard fin juin.
"Nous nous préparons à l'entrée potentielle sur le marché du vamorolone, d'abord aux Etats-Unis", a souligné le directeur général Dario Eklund. D'autres traitements sont aussi en préparation, notamment le lonodelestat contre la fibrose kystique et la mucoviscidose.
Le groupe espère être rentable avec le vamorolone contre la myopathie de Duchenne au plus tôt au second semestre 2024 et devra donc encore lever 40 à 50 millions pour financer ses opérations d'ici là.
A la Bourse suisse, l'action Santhera a ouvert en nette hausse de 6,5% à 1,12 franc, à contre-courant de l'indice SPI (-0,73%).
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