Zurich (awp) - Santhera subissait les foudres des intervenants à la Bourse suisse mardi, dans la foulée de l'échec d'une étude clinique intermédiaire et de l'abandon du développement de l'un de ses deux traitements expérimentaux contre la myopathie de Duchenne: le Puldysa (idebenone). Le laboratoire rhénan, qui a fait de cette maladie son coeur de métier, va devoir se concentrer désormais sur le vamorolone de son homologue marylandais Reveragen.

Santhera s'est assuré début septembre les droits mondiaux sur ce médicament, reprenant à Idorsia la licence ainsi que l'accord de co-développement et de co-commercialisation initialement conclu par la société d'Allschwil avec Reveragen.

A 10h10, la nominative Santhera dévissait encore de près de 30% à 4,29 francs suisses, après avoir essuyé un plancher à 3,00 francs suisses, dans un SPI en retrait de 0,83%.

Déception majeure pour les investisseurs, l'abandon du Puldysa surprend aussi les analystes de Mirabaud, d'autant plus que Santhera avait déjà déposé une demande d'homologation en Europe. L'établissement genevois souligne que l'alternative vamorolone dispose tout de même d'un potentiel commercial devisé à un demi-milliard de francs suisses.

Credit Suisse de son côté calcule que la valorisation du Puldysa représentait 2,40 francs suisses par action Santhera, ou 37% de sa capitalisation.

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