Zurich (awp) - Santhera assure avoir avec son partenaire marylandais Reveragen observé une concrétisation des critères primaires et secondaires du premier volet du programme clinique avancé "Vision-DMD" sur le vamorolone contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD).

Ce chapitre sur 24 semaines évaluait l'efficacité et le profil de risque du médicament, en comparaison avec l'administration d'un placebo et du traitement standard au prednisone chez des enfants âgés de quatre à sept ans. Le second volet observera sur une durée similaire les effets du vamorolone sur l'ensemble de ces jeunes patients, en deux dosages distincts, précise un communiqué diffusé mardi.

Le temps nécessaire au passage d'une position allongé sur le dos à debout a été sensiblement raccourci avec le vamorolone, alors que cet indicateur primaire s'est légèrement dégradé chez les patients du groupe de contrôle.

Découvert par Reveragen, le vamorolone faisait jusqu'en septembre dernier l'objet d'un accord de co-développement et co-commercialisation avec le laboratoire rhénan Idorsia. Le contrat avec le successeur d'Actelion avait par la suite été repris par Santhera.

Ce dernier avait subi en octobre dernier un cuisant échec avec son propre produit expérimental contre la myopathie de Duchenne, le Puldysa. L'abandon de ce programme avait coûté son poste à plus d'un employé de la société de Pratteln sur deux, ramenant les effectifs à moins de cinquante équivalents plein temps.

Santhera, qui prévoit de commercialiser seul le vamorolone sur l'incontournable marché aux Etats-Unis et sur les principaux débouchés européen, a agendé le dépôt d'une demande d'homologation devant l'Agence sanitaire étasunienne (FDA) au premier trimestre de l'an prochain.

Le laboratoire devise le potentiel commercial de la substance dans la seule indication contre la DMD au pays de l'oncle Sam et dans les cinq plus grands marchés du Vieux Continent à un demi-milliard de dollars par année.

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