Les instructions de M. Poutine ont été publiées sur le site web du Kremlin mercredi, trois semaines après avoir annoncé que la Russie ferait équipe avec les partenaires des BRICS et d'autres pays pour développer l'IA.
Il a demandé au gouvernement et à la Sberbank, qui est le fer de lance des efforts de la Russie en matière d'intelligence artificielle, de "poursuivre la coopération avec la République populaire de Chine en matière de recherche et de développement technologiques dans le domaine de l'intelligence artificielle".
Les sanctions occidentales visant à restreindre l'accès de Moscou aux technologies dont elle a besoin pour soutenir sa guerre contre l'Ukraine ont conduit les principaux producteurs mondiaux de microprocesseurs à cesser leurs exportations vers la Russie, ce qui limite considérablement ses ambitions en matière d'intelligence artificielle.
German Gref, PDG de Sberbank, a reconnu en 2023 que les unités de traitement graphique (GPU), les micropuces qui sous-tendent le développement de l'IA, étaient le matériel le plus difficile à remplacer pour la Russie.
En s'associant à des pays non occidentaux, la Russie cherche à contester la domination des États-Unis dans l'une des technologies les plus prometteuses et les plus cruciales du XXIe siècle.
Le 11 décembre, M. Poutine a déclaré qu'un nouveau réseau d'alliance en matière d'IA réunirait des spécialistes des pays du BRICS et d'autres États intéressés.
La Russie est actuellement classée 31e sur 83 pays en termes de mise en œuvre, d'innovation et d'investissement dans le domaine de l'IA selon l'indice mondial de l'IA établi par la société britannique Tortoise Media, loin derrière les États-Unis et la Chine, mais aussi derrière l'Inde et le Brésil, autres membres des BRICS.