par Arno Schuetze et Alexander Hübner

Le fabricant allemand de roulements s'est en outre montré pessimiste pour le marché automobile dans les années qui viennent et chute lourdement à la Bourse de Francfort. Le titre perdait 8,87% à 7,32 euros à la mi-journée, plus forte baisse du MDax.

Le nouveau programme de restructuration de Schaeffler, appelé RACE, coûtera 60 millions d'euros en 2019, a précisé le groupe.

Le président du directoire Klaus Rosenfeld a déclaré qu'il s'agissait de "freiner et accélérer en même temps", le programme visant à améliorer les bénéfices d'environ 90 millions d'euros, ou la marge d'Ebit de 100 points de base, dans sa phase initiale.

"Nous prévoyons que l'environnement, en particulier dans le secteur automobile mondial, restera extrêmement exigeant et difficile. Dans le même temps, nous nous attendons à ce que l'économie mondiale ralentisse davantage", a-t-il ajouté.

En 2018, le résultat d'exploitation ajusté de Schaeffler est ressorti à 1,38 milliard d'euros, en baisse de 13%, sur un chiffre d'affaires en progression de 3,9%.

La baisse de la croissance de la branche automobile de Schaeffler au second semestre 2018 s'explique par la faiblesse de la demande en Europe à la suite des nouvelles normes d'émissions polluantes et par le conflit commercial sino-américain.

RETARD DANS L'ÉLECTRIQUE

Pour 2019, le groupe table sur des ventes en hausse de 1% à 3% en 2019 et une marge d'Ebit avant éléments exceptionnels de 8% à 9%.

Klaus Rosenfeld a estimé qu'il ne serait pas judicieux d'annoncer de nouveaux objectifs à moyen terme pour le moment.

Schaeffler est particulièrement vulnérable à la transition vers les véhicules électriques, qui n'utilisent pratiquement pas de roulements, contrairement au moteur à combustion.

"Nous souhaitons réduire encore davantage le recours au moteur à combustion interne tout en étant un partenaire technologique innovant pour nos clients - en exploitant beaucoup plus largement les opportunités offertes par les domaines de l'hybridation et de l'électrification", a expliqué Klaus Rosenfeld.

"Nous avons commencé plus tard que d'autres dans la mobilité électrique mais nous travaillons maintenant pour rattraper notre retard.".

Le groupe propose un dividende stable de 55 centimes par action au titre de 2018.

(Arno Schuetze et Alexander Hübner, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Arno Schuetze et Alexander Hübner