Zurich (awp) - Le groupe industriel Sulzer demeure confronté à de fortes difficultés conjoncturelles liées à la chute des cours du pétrole. Afin d'y faire face, le nouveau directeur général (CEO) Greg Poux-Guillaume entend accélérer le programme de réductions de coûts "Sulzer Full Potential" (SFP). Dans une interview à jeudi AWP, le patron de la société winterthouroise dément les rumeurs de désengagement de l'actionnaire principal, Viktor Vekselberg.

Le milliardaire russe est frappé de plein fouet par la faiblesse du secteur gazier et pétrolier dans son pays d'origine. Sa société de participation Renova, par laquelle il est actionnaire de Sulzer, connaîtrait des problèmes de liquidités, selon des médias.

Pour M. Poux-Guillaume, aucun indice concret viendrait aujourd'hui valider l'hypothèse d'un désengagement de l'actionnaire russe. "Il pourrait partir aussi pour d'autres raisons que la question des liquidités", selon lui. Viktor Vekselberg n'écarterait toutefois pas une offre sérieuse. Le patron de Sulzer assure que son groupe suscite un "intérêt important".

Conformément à ses précédentes déclarations, le CEO a souligné qu'une fusion avec une autre société s'avère être une solution parmi tant d'autres. "La mise en oeuvre de SFP constitue notre meilleur investissement. Cela renforcera l'entreprise et nous évitera d'être contraint à un mariage forcé."

Le récente reprise des cours n'a pas eu d'effets notables sur les clients de Sulzer. Il en faudra plus pour réactiver la dynamique, selon M. Poux-Guillaume.

Ce dernier a par ailleurs confirmé les objectifs pour l'exercice 2016. Le chiffre d'affaires et le carnet de commandes devraient connaître un repli de l'ordre de 5% à 10%.

L'interview complète est disponible sur le fil Premium allemand.

cf/fr/al