Zurich (awp) - Le bon Schindler vivait un début de séance agitée à la Bourse suisse. Les investisseurs sanctionnaient lourdement le bon de participation du fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques, ce dernier ayant fait part d'une performance annuelle conforme aux attentes, tout en anticipant cependant un fort repli de sa rentabilité au premier semestre 2022.

Après avoir entamé la séance en chute de près de 4%, le bon de participation Schindler creusait encore ses pertes, se négociant peu avant 10h00 à 217,10 francs suisses, soit une dégringolade de 4,11%. L'indice SLI progressait dans le même temps de 0,54%.

Le chiffre d'affaires du 4e trimestre s'est révélé conforme aux attentes des analystes, même si la croissance en monnaies locales s'est fixée à un niveau moins élevé qu'attendu. Sur l'ensemble de l'année, le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants a réussi à atteindre la moyenne des estimations.

Mais le groupe lucernois, dont la société holding est elle basée à Hergiswil, dans le demi-canton voisin de Nidwald, a souffert en fin d'exercice, son résultat d'exploitation Ebit ajusté des éléments considérés exceptionnels essuyant un plongeon à deux chiffres en pourcents au 4e trimestre 2021, relève-t-on du côté de la banque Vontobel. L'établissement zurichois pointe aussi du doigt le dividende, lequel reste stable alors que le groupe dispose d'une position en liquidités nettes qui a grimpé à 3 milliards de francs suisses.

A l'image des experts de Vontobel, la communauté des analystes s'inquiète tout particulièrement de la chute attendue au premier semestre de l'exercice en cours en matière de rentabilité. Un repli de près de 20% lié au fait que, selon la direction de Schindler, le groupe n'est pas en mesure de répercuter intégralement sur ses clients l'inflation de ses coûts. De plus, certains analystes jugent la formulation des perspectives trop vague.

D'autres, comme les experts de la Banque Royale du Canada (RBC), louent les efforts du groupe d'Ebikon en matière de communication, la présentation des résultats abordant en détails le profil de marges de la multinationale. Ce dernier est cependant jugé décevant, l'établissement d'outre-Atlantique soulignant un déficit croissant de la marge Ebit de Schindler au regard de ses principaux concurrents.

Reste que la RBC apprécie l'approche transparente du groupe, l'exposition sans fard des origines d'une contre-performance représentant la première étape en vue d'une amélioration. Autre établissement nord-américain, Goldman Sachs observe de son côté des entrées d'ordres pour le moins réjouissantes au 4e trimestre ainsi qu'un flux de liquidités disponibles plus élevé qu'attendu. Sans compter, que l'entreprise a pris des mesures face à l'érosion de ses marges.

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