Le soufflet retombe. Dopé vendredi dernier (+10,74%) par des rumeurs d'OPA de l'américain Baker Hughes, CGG cède aujourd'hui 1,75% après la déclaration du groupe français affirmant ne pas avoir connaissance d'un projet de rachat. Dans une note publiée ce matin, CM-CIC Securities juge effectivement irréaliste une offre de Baker Hughes sur CGG malgré la forte baisse du titre CGG depuis septembre dernier.

En premier lieu, l'intermédiaire rappelle que le groupe américain est sorti il y a quelques années seulement du métier de l'acquisition de données sismiques en revendant à Schlumberger sa participation minoritaire dans Western Geco. Lors d'une rencontre récente avec le bureau d'études, la société avait indiqué n'avoir aucun intérêt pour un retour vers le métier fortement capitalistique de l'acquisition sismique, en particulier dans un contexte de capacités amples au regard de la demande.

Deuxièmement, Baker Hughes et CGG sont alliés depuis 2003 dans la sismique de puits et ont récemment renforcé leur alliance, qui a pour objectif de combiner les données géophysiques de CGG avec les données pétrophysiques de Baker Hughes pour améliorer la compréhension de leurs clients sur la façon de maximiser l'efficacité des puits, en particulier pour les hydrocarbures non conventionnels.

Le contrat récemment signé entre CGG et Baker Hughes pour l'utilisation de Rogscan, outil d'analyse pétrophysique acquis par CGG lors de la reprise de Fugro Geoscience et qui permet de multiplier la rapidité d'analyse des roches, a encore renforcé cette alliance.

Dans ce contexte, CM-CIC Securities a réaffirmé sa recommandation Accumuler et son objectif de cours de 13,50 euros sur CGG.

(P-J.L)


Valeurs citées dans l'article : SCHLUMBERGER, Baker Hughes Incorporated, CGG