Paris (awp/afp) - Un nouveau patron prendra au 1er août la direction du groupe de services pétrolier Schlumberger, qui a annoncé vendredi un bénéfice net en hausse au deuxième trimestre, soutenu par ses opérations à l'international.

Olivier Le Peuch remplacera à la direction générale le PDG Paal Kibsgaard, qui quitte le groupe après 22 ans en son sein, dont huit aux commandes. Le nouveau patron fait lui-même partie depuis 32 ans de la société, où il a occupé plusieurs fonctions de direction.

La présidence du conseil d'administration, que Paal Kibsgaard occupait depuis quatre ans, reviendra à Mark Papa, qui siégeait déjà dans cette instance.

Selon des résultats publiés parallèlement vendredi, Schlumberger a augmenté son bénéfice net de 14% au deuxième trimestre, à 492 millions de dollars.

Le bénéfice par action, qui fait référence à la Bourse de New York où le groupe est coté, ressort à 0,35 dollar, conformément aux attentes des analystes.

Le chiffre d'affaires a stagné (-0,4%) à 8,3 milliards de dollars, un niveau légèrement supérieur à celui qu'anticipaient les analystes (8,1 milliards). Paal Kidsgaard a toutefois mis en avant une progression de 5% par rapport au premier trimestre, "tirée par notre activité à l'international, qui a crû de 8% et continué de montrer des signes d'une large reprise de l'investissement et l'activité dans l'exploration et la production".

"Nos résultats continuent de répondre à nos attentes de forte croissance à un chiffre pour notre activité internationale en 2019", ajoute le communiqué.

Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net de la multinationale aux origines françaises reste en baisse de 4% à 913 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires stable à 16,1 milliards.

Le groupe fait état d'une croissance particulièrement marquée en Amérique centrale, en Afrique sub-saharienne, en extrême Orient et en Australie, ainsi que, dans une moindre mesure, en Europe et en Asie du Sud-Est.

L'activité en Amérique du Nord est en revanche en déclin, dans un contexte de recul général de l'activité de forage et de baisse des prix pour les services de fracturation hydraulique.

"Les prévisions de demande pétrolière pour 2019 ont été légèrement réduites devant les craintes de guerre commerciale et les tensions géopolitiques actuelles, mais nous n'anticipons pas de changement des perspectives pour la demande structurelle à moyen terme", indique Schlumberger

Il dit s'attendre à ce que, pour les mois à venir, les prix du brut gardent approximativement leur niveau actuel.

Le groupe, qui développe des technologies pour le forage de puits pétroliers et la construction de puits et plates-formes, connaît une reprise depuis la remontée des prix du brut entamée en 2017, après avoir fortement souffert de la chute des cours depuis l'été 2014.

Il avait dû lancer des mesures drastiques de réduction de coûts. Les résultats de 2017 avaient été pénalisés par les charges pour restructuration, avant de repasser dans le vert en 2018.

A New York, l'action Schlumberger perdait 1,29% à 38,29 dollars vers 14H20 GMT.

afp/rp