Schneider Electric (-2,39% à 210,20 euros) enregistre l'une des plus fortes baisses du CAC 40 alors que la société a confirmé des discussions avec Bentley Systems en vue d'une potentielle transaction stratégique, dans le cadre de son ambition de devenir le leader mondial de "l’Industrial Tech". "Ces discussions restent à un stade préliminaire, et il n'y a aucune certitude qu'une transaction soit approuvée ou réalisée. Aucun autre commentaire ne sera fait jusqu'à ce qu'une mise à jour soit nécessaire", déclare l'entreprise.

Bentley Systems est une entreprise américaine basée en Pennsylvanie qui fournit des logiciels d'ingénierie pour les infrastructures.

Reuters avait rapporté hier que Bentley Systems, dont la capitalisation boursière atteint près de 16 milliards de dollars (15,03 milliards d'euros), étudiait des marques d'intérêt qui incluent une possible vente, selon des sources proches du dossier.

En outre, selon le Wall Street Journal, Schneider Electric souhaiterait prendre le contrôle de Bentley Systems, qui aurait constitué un comité spécial au sein de son conseil d'administration afin d'étudier les options qui s'offrent à elle.

Commentant ce sujet, Berenberg estime compréhensible d'un point de vue stratégique que Schneider Electric s'intéresse à un actif tel que Bentley, qui est un acteur majeur dans le domaine des logiciels de conception.

Cependant, le bureau d'études se dit "surpris que le spécialiste de la transformation numérique de la gestion de l'énergie et des automatismes explore une acquisition de cette ampleur, puisqu'elle semble être en contradiction avec le message 'évolution et non révolution' du nouveau directeur général, Peter Herweck.

Avant d'occuper cette place, Peter Herweck était d'ailleurs patron d'Aveva, éditeur britannique de logiciels industriels dont Schneider a d'abord absorbé 60% en 2017 avant d'en finaliser l'an dernier l'acquisition complète. 

"A la première lecture des gros titres concernant l'intérêt apparent de Schneider (…), notre réaction instinctive a été de dire que cela pourrait être une très mauvaise idée, explique, en outre, Berenberg qui reste à l'Achat sur le titre.

"Toutefois, pour être équilibrés, nous accorderions un certain crédit à l'équipe M&A de Schneider, qui est sans doute la meilleure du secteur à l'heure actuelle. Ces dernières années, de nombreuses transactions nous ont fait grimacer à leur annonce, mais elles se sont finalement avérées opportunes, ont été bien structurées et ont finalement placé l'entreprise dans une position avantageuse par rapport à ses pairs et ont créé de la valeur pour les actionnaires dans un délai plus court que prévu", ajoute le broker.