Schneider Electric abandonne 1,52% à 134,44 euros par action sur la place parisienne, après avoir publié une activité trimestrielle solide et confirmé ses objectifs 2022. Toutefois, le spécialiste des systèmes électriques a prévenu que son activité au deuxième trimestre continuerait d'être perturbée par les confinements en Chine et la guerre en Ukraine.

"En ce qui concerne la Covid-19, alors qu'une grande partie du monde s'est progressivement ouverte, accélérant nos perspectives de croissance globale, la Chine a décrété, depuis mars, des fermetures partielles ou totales dans plusieurs provinces", a expliqué Jean-Pascal Tricoire, le PDG de Schneider.

"Le confinement en vigueur à Shanghai touche certaines de nos usines et centres de distribution, et la poursuite de cette situation en avril impactera notre chiffre d'affaires en Chine au deuxième trimestre", a-t-ajouté.

Le maintien des objectifs 2022 (pour rappel: croissance organique du chiffre d'affaires de 7% à 9%, croissance organique de l'EBITA ajusté de 9% à 13% et marge d'EBITDA ajusté de 17,6% à 17,9%) s'accompagne de deux grandes hypothèses. Il implique premièrement une levée du confinement à Shanghai, avec une reprise des capacités industrielles au cours du mois de mai.

Le groupe table ensuite sur le maintien du résultat des opérations en Russie dans la marge d'EBITA ajusté jusqu'au transfert effectif, qui est soumis à l'approbation des autorités locales.

Car le conflit en Ukraine et les sanctions qui pèsent sur la Russie ont incité Schneider à transférer ses activités en Russie, qui représente environ 2% de ses revenus, à l'équipe de direction locale.

Suite à cette vente, le groupe prévoit, d'une part, de déprécier jusqu'à 300 millions d'euros de valeur nette comptable et, d'autre part, de réaliser une reprise - sans incidence sur la trésorerie - de la réserve de conversion de devises associée à ces activités, actuellement estimée à 120 millions d'euros.

Malgré tout, le chiffre d'affaires de Schneider Electric au premier trimestre 2022 a su dépasser les attentes, atteignant 7,566 milliard d'euros (+9,8% en organique), soit 4% au-dessus du consensus des analystes. Les Produits (60 % de l'activité au premier trimestre) ont connu une progression organique de 13%, marquée par une croissance à deux chiffres des deux activités, Gestion de l'énergie et Automatismes industriels.

Les Systèmes (22% des revenus) ont crû quant à eux de 3%, alors que les Logiciels & Services (18% des revenus) sont progressé de 7%.