Schneider Electric s'est détaché en tête d'un CAC 40 morose ce mardi, s'adjugeant une hausse de 3,56% à 156,62 euros par action. Le spécialiste des systèmes électriques et d'automation a tenu cet après-midi sa Journée Investisseurs au cours de laquelle il a présenté sa stratégie et ses principales priorités à moyen terme. En préambule, le groupe a fait savoir qu'il visait une croissance organique annuelle de 5% à 8% en moyenne entre 2022 et 2024. Le consensus compilé par la société prévoit une croissance organique de 5,4 % et 4,9 % pour les exercices 2022 et 2023 respectivement.

L'industriel ambitionne également une amélioration organique annuelle de 30 à 70 points de base de la marge d'EBITA ajusté, ainsi qu'un cash-flow libre d'environ 4 milliards d'euros d'ici 2024. Le consensus anticipe pour sa part une hausse comprise entre 40 et 50 points de base pour les exercices 2022 et 2023, avec 3,9 milliards d'euros de FCF en 2023.

A plus long terme, Schneider veut atteindre une croissance organique de plus de 5% en moyenne sur l'ensemble du cycle économique. Ses autres objectifs sont d'accroitre davantage sa marge d'EBITA ajusté ainsi que son cash-flow libre au-delà de 2024, grâce au levier opérationnel et à l'évolution continue du mix d'activités "pour impacter positivement les marges".

"Ces mises à niveau structurelles et la cadence d'expansion des marges sont conformes à notre opinion", a estimé Berenberg dans une note. L'analyste estime toutefois qu'à long terme, une croissance plus proche de 3% est pris en compte parallèlement à des marges qui s'estompent.

Pour rappel, le groupe coté au CAC 40 avait confirmé fin octobre ses objectifs pour l'exercice en cours à savoir: une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre 11 % et 13 % ainsi qu'une croissance organique de l'Ebita ajusté de 19% à 24%. La marge d'Ebitda ajusté serait ainsi en hausse de 120 à 150 points de base et s'établirait donc entre 16,9 % et 17,2 %.

Au troisième trimestre 2021, Schneider avait réalisé un chiffre d'affaires record de 7,221 milliards d'euros, soit une hausse organique de 8,8%.