L’alerte est venue de TD Cowen, qui a constaté que Microsoft aurait commencé à annuler des contrats ou des options de contrats de location de capacité énergétique représentant plusieurs centaines de mégawatts. Un coup dur pour un secteur où l’argent semblait jusqu’ici couler à flots, porté par l’essor fulgurant de l’IA générative.
Microsoft, prudent, s’est contenté de rappeler son objectif de dépenses de plus de 80 milliards de dollars pour son exercice fiscal en cours, tout en refusant de commenter directement les conclusions du broker. Un silence qui laisse place à l’interprétation et qui, comme souvent en Bourse, suscite un début de prudence.
Un précédent avec DeepSeek ?
Cette alerte rappelle une précédente secousse en janvier, provoquée par DeepSeek, une IA chinoise jugée nettement moins énergivore que ses concurrentes américaines. À l’époque, cette révélation avait jeté le trouble sur la promesse d’un âge d’or sans limite pour les infrastructures liées à l’IA.
Si TD Cowen ne tire pas encore de conclusions définitives, le marché, lui, préfère adopter une posture de prudence. Outre Schneider Electric, d’autres acteurs exposés au secteur, comme Siemens Energy, Prysmian et Munters, ont accusé le coup. Legrand (-1,6 %) s’en sort un peu mieux, mais reste affecté par ce climat d’incertitude. Ces entreprises sont des bénéficiaires par ricochet du boom de l'IA.
La méforme de Schneider tire le CAC40 vers le bas, à contrecourant du reste de l'Europe. Le groupe est en effet le second dossier le plus influent de l'indice parisien depuis quelques semaines, derrière LVMH mais devant TotalEnergies.