Zurich (awp) - Les sociétés domiciliées en Suisse et au Liechtenstein ont en 2023 pour la première fois depuis 2018 injecté plus de fonds dans leurs filiales à l'étranger qu'elles n'en ont rapatrié. Le montant de ces investissements s'est élevé à 49 milliards de francs suisses.
Le phénomène a été freiné par la poursuite du recul des investissements réalisés par des sociétés en mains étrangères et notamment celles n'ayant aucune activité opérationnelle dans le pays, constate la Banque nationale suisse dans un compte-rendu annuel vendredi.
Le Vieux continent a accueilli pour 59 milliards de francs suisses, quand les Etats-Unis ont vu affluer 15 milliards et l'Asie 7 milliards. Les firmes helvétiques ont en revanche réduit de 23 milliards leurs investissements directs en Amérique centrale et du Sud, essentiellement en rapatriant des fonds de centres financiers.
Fin 2023, le volume d'investissements directs helvétiques à l'étranger s'élevait à 1288 milliards, dont 37% du fait de sociétés financières et de holdings et 15% pour les secteurs de la chimie et du plastique. Le revenus de ces investissements a fondu de 12% pour représenter encore 94 milliards.
En sens inverse, les investissements directs étrangers en Suisse représentaient 930 milliards. Leur rendement s'est étiolé de 7% à 97 milliards.
Les entreprises en mains suisses interrogées par la BNS contrôlaient en 2022 21'200 filiales à l'étranger, employant 2,5 millions de personnes hors frontières en plus d'un gros demi-million dans le pays et générant un chiffre d'affaires de 869 milliards (-4%).
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