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Zurich, le 21 décembre 2015
Au troisième trimestre 2015, l'excédent de la balance des transactions courantes s'est établi à 23 milliards de francs, soit un montant supérieur de 12 milliards à celui du trimestre correspondant de l'année précédente. Cette évolution s'explique principalement par les revenus de capitaux, dont l'excédent s'est accru de 8 milliards pour atteindre 12 milliards de francs. L'excédent de recettes a également augmenté du côté des marchandises (+5 milliards), passant à 15 milliards de francs. Alors que l'excédent de recettes a diminué légèrement dans les échanges de services pour s'inscrire à 4 milliards, l'excédent de dépenses au titre des revenus secondaires est resté inchangé à 3 milliards de francs.
Le compte financier a quant à lui enregistré une acquisition nette d'actifs financiers pour un montant de 34 milliards de francs. Cette acquisition nette a résulté en premier lieu d'opérations afférentes aux investissements directs et aux autres investissements. Les passifs ont marqué un accroissement net à hauteur de 14 milliards de francs, imputable aux investissements de portefeuille et surtout aux autres investissements. Le solde du compte financier s'est ainsi établi à 20 milliards de francs.
Dans la position extérieure, les actifs à l'étranger ont progressé de 96 milliards par rapport au deuxième trimestre 2015, passant à 4 137 milliards de francs. Cette augmentation a découlé non seulement des opérations enregistrées dans le compte financier, mais aussi et surtout de l'appréciation des positions en euros et en dollars des Etats-Unis. Quant aux passifs envers l'étranger, ils se sont accrus de 27 milliards pour atteindre 3 491 milliards de francs. Au total, la position extérieure nette a ainsi augmenté de 69 milliards, passant à 646 milliards de francs.
Communiqué de presseLes exportations de marchandises selon la statistique du commerce extérieur (total 1) ont diminué de 3 milliards par rapport au troisième trimestre 2014, s'établissant à 49 milliards de francs. Toutes les branches ont enregistré un recul, à l'exception de la bijouterie et de la joaillerie, où les exportations ont augmenté quelque peu par rapport au trimestre correspondant de 2014. Dans le commerce de transit, les recettes nettes se sont établies à
6 milliards de francs (+1 milliard). Les recettes découlant du négoce d'or non monétaire ont porté sur 17 milliards, contre 13 milliards de francs au trimestre correspondant de l'année précédente. Au total, les recettes provenant des échanges de marchandises, y compris du commerce de transit et du négoce d'or, se sont accrues de 2 milliards pour s'établir à
72 milliards de francs.
Du côté des échanges de services avec l'étranger, les recettes se sont élevées à 27 milliards de francs, soit un montant équivalent à celui enregistré au troisième trimestre 2014. Elles ont progressé dans les services de télécommunications, d'informatique et d'information. Les recettes du tourisme, des transports, des services aux entreprises et des services financiers ont par contre diminué.
La baisse des revenus tirés des placements de capitaux à l'étranger, et en particulier des investissements directs, a entraîné un repli des revenus primaires (revenus du travail et de capitaux), qui ont ainsi passé à 31 milliards de francs (-2 milliards). Quant aux revenus secondaires (transferts courants), ils se sont inscrits à 9 milliards de francs (-1 milliard).
Les importations de marchandises telles qu'elles ressortent de la statistique du commerce extérieur (total 1) ont diminué de 4 milliards par rapport au troisième trimestre 2014, passant à 40 milliards de francs. Ce repli s'explique surtout par un fléchissement des importations de biens de consommation, de matières premières et de produits semi-finis ainsi que d'agents énergétiques, suite principalement à la baisse des prix à l'importation. Les dépenses au titre du négoce d'or non monétaire ont porté sur 16 milliards de francs, contre 14 milliards au trimestre correspondant de 2014. Au total, les dépenses découlant des importations de marchandises ont fléchi de 3 milliards pour s'établir à 57 milliards de francs.
Les dépenses résultant des importations de services sont restées à leur niveau du trimestre correspondant de 2014, soit à 23 milliards de francs. L'augmentation des dépenses pour les services aux entreprises et les services de télécommunications, d'informatique et d'information a compensé la baisse des dépenses afférentes aux droits de licence et aux services en matière de transports. Dans le tourisme, les dépenses sont restées stables.
Du côté des revenus primaires (revenus du travail et de capitaux), les dépenses ont passé à 24 milliards de francs (-9 milliards), ce qui s'explique par la baisse des revenus que les
Communiqué de presseinvestisseurs à l'étranger ont tirés de leurs investissements directs en Suisse. Dans les revenus secondaires (transferts courants), les dépenses sont restées inchangées à 12 milliards de francs.
La balance des transactions courantes a dégagé un solde actif de 23 milliards de francs au troisième trimestre 2015 (+12 milliards). Alors que l'excédent de recettes a augmenté de 5 milliards pour s'établir à 15 milliards dans les échanges de marchandises, il a diminué quelque peu dans les échanges de services, passant à 4 milliards de francs. Les revenus primaires (revenus du travail et de capitaux) ont présenté un excédent de recettes de
7 milliards, contre un excédent de dépenses de 1 milliard de francs à la même période de 2014. Du côté des revenus secondaires (transferts courants), l'excédent de dépenses est resté inchangé à 3 milliards de francs.
L'acquisition nette d'actifs financiers a porté sur 34 milliards de francs, alors que les augmentations et les diminutions s'étaient compensées au trimestre correspondant de 2014. Cette progression s'explique surtout par les investissements directs, qui ont enregistré une acquisition nette d'actifs financiers de 40 milliards de francs (troisième trimestre 2014: diminution nette de 5 milliards). D'un côté, les entreprises établies en Suisse ont effectué des acquisitions à l'étranger, de l'autre elles ont augmenté les crédits qu'elles accordent à leurs filiales à l'étranger. Dans les investissements de portefeuille, les opérations se sont soldées par une acquisition nette d'actifs financiers de 3 milliards de francs (troisième trimestre 2014:
5 milliards). Les autres investissements ont enregistré une diminution nette des actifs financiers de 21 milliards de francs (troisième trimestre 2014: diminution nette de 1 milliard). Ce recul s'explique principalement par le fait que les banques commerciales sises en Suisse ont réduit fortement leurs créances sur les banques à l'étranger. La Banque nationale a, quant à elle, augmenté ses créances sur l'étranger. Du côté des réserves monétaires, l'acquisition nette d'actifs financiers s'est élevée à 12 milliards de francs (troisième trimestre 2014:
1 milliard).
Les passifs ont enregistré un accroissement net de 14 milliards de francs (troisième trimestre 2014: diminution nette de 3 milliards). Cette évolution a résulté de l'accroissement net de
20 milliards de francs enregistré par les autres investissements. Les banques commerciales ont certes réduit leurs engagements envers les banques à l'étranger, mais tant le poste Accroissement net des passifs, autres que les engagements de la Banque nationale envers l'étranger ont fortement augmenté. Dans les investissements de portefeuille, la diminution
Communiqué de pressenette des passifs s'est établie à 5 milliards de francs (troisième trimestre 2014: accroissement net de 2 milliards). Les investisseurs domiciliés à l'étranger ont vendu aussi bien des titres de participation que des titres de créance d'émetteurs suisses. Dans les investissements directs, l'accroissement et la diminution des passifs se sont compensés (troisième trimestre 2014: diminution nette de 5 milliards de francs). Les investisseurs établis à l'étranger ont certes réduit les crédits accordés à leurs filiales en Suisse, mais ont simultanément réinvesti leurs revenus.
Le solde du compte financier s'est établi à 20 milliards de francs (troisième trimestre 2014: 3 milliards). Il résulte de la différence entre le total des acquisitions nettes d'actifs financiers et celui des accroissements nets des passifs, à laquelle s'ajoute le solde des opérations sur dérivés. Un solde positif du compte financier indique que les investissements transfrontières ont contribué à accroître la position extérieure nette.
Les actifs à l'étranger ont progressé de 96 milliards par rapport au deuxième trimestre 2015, s'établissant ainsi à 4 137 milliards de francs. Cette augmentation a découlé non seulement des opérations enregistrées dans le compte financier, mais aussi et surtout des gains de change résultant de l'appréciation des positions en euros et en dollars des Etats-Unis. Les investissements directs ont marqué la plus forte hausse (+77 milliards), passant ainsi à
1 440 milliards de francs. Quant aux réserves monétaires, elles se sont accrues de 26 milliards pour atteindre 584 milliards de francs.
Les passifs envers l'étranger ont progressé de 27 milliards par rapport au trimestre précédent, s'établissant à 3 491 milliards de francs. L'augmentation la plus forte a été observée du côté des autres investissements (+50 milliards), qui se sont établis à 1 127 milliards de francs. De leur côté, les stocks d'investissements directs ont porté sur 1 156 milliards de francs
(+6 milliards). A la suite principalement de pertes boursières, les investissements de portefeuille ont diminué de 29 milliards, passant ainsi à 1 087 milliards de francs.
Les actifs à l'étranger ont augmenté de 96 milliards de francs, et les passifs envers l'étranger, de 27 milliards. La position extérieure nette de la Suisse a par conséquent progressé de
69 milliards pour atteindre 646 milliards de francs.
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