C’est une nouvelle pièce qui vient s’ajouter à un dossier déjà bien épais. L'investisseur activiste CIAM se serait plaint du refus manifesté par le réassureur Scor (+1,14% à 39,01 euros) à l’offre de rachat de l’assureur mutualiste Covéa. C’est ce qu’a révélé hier soir le Financial Times. Ces griefs ont été exprimés dans une lettre adressée par CIAM au PDG de Scor Denis Kessler. CIAM, qui détiendrait 0,77% de Scor, semblerait satisfait du prix proposé par Covéa de 43 euros par action.

Cela représentait une prime de 21% par rapport au cours de Scor, avant que l'offre ne soit rendue publique le 4 septembre dernier.

Ce rejet " reflète le désir du conseil d'administration de Scor d'être indépendant vis-à-vis de ses actionnaires, ce qui n'est clairement pas acceptable ", a écrit CIAM, rapporte le Financial Times.

Dans les colonnes du quotidien britannique, Ian Kelly, chargé des relations avec les investisseurs chez Scor, a dénoncé la volonté de CIAM de réaliser une plus-value rapide sur cette opération. " Nous jugeons cela inacceptable ", a-t-il déclaré.

Covéa aurait donc trouvé un allié dans sa tentative de séduire Scor. D'autant plus que le groupe réunissant les marques MAAF, MMA et GMF n'aurait pas jeté l'éponge. Il lorgnerait toujours avec convoitise sur sa cible, selon les informations dévoilées récemment par Reuters.

Ainsi, Covéa, qui est le premier actionnaire de Scor avec 8,22% du capital, souhaiterait convaincre le conseil d'administration du réassureur d'accepter une transaction qui permettrait de conserver la cotation en Bourse.