Certes, l'excédent brut d'exploitation de Seadrill, le groupe norvégien spécialisé dans la location de plateformes pétrolières pour l'offshore profond, a reculé au 4e trimestre 2014, et il devrait continuer de se tasser durant le premier quart de 2015, prévoit la direction. Cependant, le groupe estime qu'il pourrait jouer, à plus ou moins long terme, le “rôle de consolidateur” au sein d'un secteur parapétrolier étrillé par la chute du brut.

A la Bourse d'Oslo, l'action Seadrill s'adjuge 4,1% à 91,9 couronnes. En cotations pré-marché à Wall Street, qui est sa place de cotation principale puisque le groupe est enregistré aux Bermudes, le titre progresse dans les mêmes proportions, à 12,3 dollars.

En 2014, les ventes du groupe ont plié de 5,4% à cinq milliards de dollars, la baisse atteignant même 14,1% au 4e trimestre, à 1,3 milliard.

Dopé par des exceptionnels, comme des plus-values de cessions, le résultat opérationnel a gagné 8,6% à 2,3 milliards de dollars, même s'il a chuté de 20,4% au 4e trimestre. L'EBITDA, équivalent de l'excédent brut d'exploitation, a baissé au 4e trimestre de 12,5% à 672 millions de dollars.

Au final, le résultat net part du groupe a décollé de 47% environ en 2014 à plus de quatre milliards de dollars (8,30 dollars par action) sur les exceptionnels, mais il a chuté de 47% au seul T4, à 150 millions, en raison notamment d'une dépréciation de plateforme de 232 millions de dollars.

En baisse de plus d'un milliard, la dette de long terme du groupe avoisine toujours les 12 milliards de dollars. Notons que le cash-flow opérationnel a atteint 1,6 milliard l'an dernier.

'L'année 2015 sera de nouveau difficile pour le secteur et Seadrill continuera de prendre les mesures nécessaires', indique la société en guise de perspectives. Le groupe a l'an dernier cédé des actifs, supprimé des emplois et son dividende, et engagé des négociations avec les chantiers navals pour reporter des livraisons d'équipements.

Cependant, la direction affiche sa confiance dans les perspectives à long terme de l'entreprise.

De plus, 'la position favorable de Seadrill devrait lui permettre de jouer le rôle de consolidateur lorsque le temps sera venu', indique la société, qui envisage donc des acquisitions. Mais pas forcément dans l'immédiat, puisque les valorisations des sociétés du secteur sont jugées trop élevées, notamment en rapport avec l'état des carnets de commandes.

En attendant, l'EBITDA du 1er trimestre 2015 s'annonce de l'ordre de 40 millions de dollars au-dessous de celui du 4e trimestre 2014.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.