Paris (awp/afp) - Le géant français du petit électroménager SEB a revu mardi à la hausse son objectif de ventes pour l'ensemble de l'année 2021, après un troisième trimestre meilleur que prévu, en dépit de difficultés sur ses approvisionnements.

"Nous avons quelques tensions sur l'approvisionnement de composants (...) mais nous avons pris les bonnes mesures pour anticiper", a dit mardi Stanislas de Gramont, directeur général délégué, au cours d'une conférence téléphonique.

SEB explique s'être préparé pour faire face à ces problèmes: "nous préférons produire un peu plus et avoir un stock plus élevé plutôt que d'être en manque" dans les temps à venir, a expliqué Nathalie Lomon, directrice générale adjointe du groupe.

Cette politique, qui a fait croître son endettement, pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix "si la situation se dégrade en 2022", a-t-elle ajouté.

Ces surcoûts, qui concernent notamment les matières premières, les composants électroniques et le fret, avaient déjà conduit le groupe à annoncer en juillet une augmentation de ses prix de l'ordre de 5% à 10%.

Au troisième trimestre, les ventes sont ressorties en hausse de 9,1%, à près de 2 milliards d'euros (+6,4% à taux de change et périmètres constants).

SEB, propriétaire des marques Krups, Moulinex ou Tefal, avait vu ses ventes se stabiliser au deuxième trimestre 2021, atteignant 1,76 milliard d'euros.

Sur les neuf premiers mois de 2021, son chiffre d'affaires a grimpé de 18,2%, à 5,6 milliards d'euros.

L'entreprise s'attend ainsi désormais à une augmentation d'environ 14% de son chiffre d'affaires annuel, contre une progression supérieure à 10% anticipée jusqu'ici, selon un communiqué.

La perspective de marge opérationnelle pour 2021 est, elle, maintenue "proche de 10%", malgré les surcoûts plus importants que prévu concernant les approvisionnements. Le groupe les évalue à 300 millions d'euros désormais, contre plus de 250 millions fin juillet.

afp/rp