(CORR bien lire Emile Meunier, § 6-7)

PARIS, 8 janvier (Reuters) - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Apple pour "tromperie et obsolescence programmée" après que le groupe californien a reconnu avoir volontairement ralenti le fonctionnement d'anciens modèles de son produit vedette iPhone, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

De même source, on précise que cette enquête, ouverte vendredi, fait suite à une plainte déposée fin décembre par l'association de défense des consommateurs Halte à l'obsolescence programmée (HOP).

L'enquête a été confiée à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du ministère de l'Economie.

Aux Etats-Unis, une porte-parole d'Apple a refusé de commenter ce développement spécifique.

Elle a renvoyé sur les excuses présentées le 28 décembre dernier par la firme après avoir reconnu quelques jours auparavant que certaines mises à jour de son système d'exploitation avaient pour effet de ralentir le fonctionnement d'anciennes versions de son iPhone afin d'en préserver les batteries.

Dans un communiqué, l'avocat de l'association HOP, Emile Meunier, se félicite de la décision du parquet de Paris, "résultat de la mobilisation des consommateurs du monde entier".

"Nous allons verser à la DGCCRF plus de 2.600 témoignages de clients Apple lésés qui se sont manifestés auprès de l'association", ajoute-t-il.

Fin décembre, on a appris que le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) avait ouvert une enquête préliminaire similaire contre le fabricant japonais d'imprimantes Epson pour les mêmes motifs à la suite d'une autre plainte de HOP. (Yann Le Guernigou, avec service France et Stephen Nellis à San Francisco; édité par Véronique Tison et Henri-Pierre André)

Valeurs citées dans l'article : Seiko Epson Corporation, Apple