Sezzle, dont le siège social est à Minneapolis et qui est cotée en bourse en Australie, propose à ses clients américains et canadiens des prêts de faibles montants, sans taux d'intérêt. En contrepartie, elle reprend le contrat de vente entre le consommateur et le commerçant.

Le Département californien de surveillance des affaires a déterminé que l'achat de ces contrats par Sezzle signifiait que la société était déjà engagée dans des prêts sans avoir de licence pour le faire.

L'action de Sezzle a chuté de 20% aujourd'hui, faisant baisser la valeur de la société à environ 131 millions de dollars australiens, soit 40 % de moins que ce qu'elle valait lors de son introduction en bourse en juillet. Les difficultés de la société sont les dernières d'une série de problèmes auxquels ces entreprises de buy-now-pay-later (BNPL) ont été confrontées.

En effet, des sociétés comme Sezzle qui accordent aux jeunes acheteurs un crédit facile à dépenser en ligne ont gagné en popularité mais leur mode de fonctionnement attire l'attention. Les régulateurs se demandent si ces crédits devraient être traités comme des prêts bancaires.

En Australie, les organismes de réglementation ont remis en question le modèle économique et ont accusé Afterpay Limited (concurrent) de non-respect des lois sur le blanchiment d'argent.  Malgré cela, l'entreprise a déclaré dans un communiqué récent qu'elle avait reçu la licence de prêt de la part de la Californie il y a six semaines. Mathan Somasundaram, gérant de portefeuille chez Blue Ocean Equities a partiellement justifié cela en expliquant que "Sezzle n'est qu'aux Etats-Unis et à un stade très précoce, donc le risque sera beaucoup plus élevé pour eux s'ils ne partent pas du bon pied."