Genève (awp) - SGS a indiqué mercredi en préambule de sa journée des investisseurs s'attendre à boucler l'année sur un chiffre d'affaires situé dans le haut de la fourchette de croissance à un chiffre visée.

Toutefois, la performance opérationnelle hors effets de change devrait se situer à un niveau similaire à celui de l'année précédente, alors qu'elle était prévue jusqu'ici en légère hausse. Face à la pression sur les marges résultant de l'inflation et de la guerre en Ukraine, l'entreprise a annoncé un vaste plan de restructuration, avec à la clé la suppression de 1500 postes à travers le monde.

La croissance organique s'est accélérée à 6,9% entre juillet et octobre et atteint ainsi sur les dix premiers mois de l'année 6,2% en rythme annuel, a indiqué le numéro un mondial de l'inspection et de la certification dans un communiqué.

L'amélioration de la dynamique a été principalement portée par la région Amériques et l'Asie, notamment en Chine, où la multinationale genevoise signale un "fort retour à la croissance" à la faveur de la levée des restrictions anti-Covid du premier semestre.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur certains marchés européens mettent cependant les marges sous pression, mais la direction de SGS considère cet impact temporaire, dans la mesure où "les chaînes d'approvisionnement mondiales se réorganisent et créent de nouvelles opportunités ailleurs dans notre réseau".

Le groupe affiche sa confiance dans sa capacité de délivrer une "solide performance opérationnelle" en 2023. Cette dernière sera soutenue par un programme d'économies censé permettre de réduire la base de coûts de plus de 50 millions de francs suisses à partir de 2023, et qui entraînera des charges non récurrentes devisées à 35 millions, ainsi que des initiatives tarifaires et des programmes d'efficience.

Tendances et moteurs intacts

"Les tendances actuelles et les moteurs de croissance à long terme de la branche restent intacts", a déclaré le directeur général Frankie Ng en téléconférence. Outre la suppression prévue de 1500 postes, le transfert de certaines activités au sein du réseau devrait contribuer à freiner la hausse des coûts induite par l'inflation.

Dans une note, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) juge l'annonce du jour dans l'ensemble négative. "SGS continue de convaincre avec une bonne dynamique en matière de revenus, alors que l'ajustement au niveau de la rentabilité constitue une légère déception", résume l'établissement.

"Nous avions signalé le risque d'une révision de l'orientation de SGS avec les résultats du 3e trimestre", rappelle pour sa part Vontobel. Le coup de rabot sur la marge visée, ainsi que le besoin d'un nouveau plan de restructuration, ont de quoi inquiéter les investisseurs, estime Stifel, qui met en exergue la solide performance opérationnelle réalisée par le concurrent Bureau Veritas.

Le point de situation du groupe genevois a reçu un accueil glacial à la Bourse suisse. La nominative SGS en terminé la séance en baisse de 4,1% à 2245 francs suisses, dans un indice SLI en repli de 1,32%.

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