Contestant le rejet de l'accord par les régulateurs canadiens pour des raisons antitrust, Rogers pourrait chercher à faire valoir que Telus voulait tuer l'acquisition parce qu'elle augmenterait la concurrence des téléphones cellulaires, ce qui profiterait aux Canadiens. L'audience au tribunal de la concurrence déterminera si la fusion Rogers-Shaw réduira la concurrence dans le secteur des télécommunications au Canada.

L'avocat de Rogers, Jonathan Lisus, a soumis des documents internes provenant d'un ancien employé de Telus, qui comprenaient un plan détaillé nommé "Project Fox" pour mettre fin à l'entente. Bien qu'aucun détail n'ait été donné sur l'authentification des documents, ils ont été admis dans le dossier public du tribunal, une indication qu'ils sont considérés comme légitimes.

"Comment tuer cet accord sans en faire une affaire de concurrence ? Faites-en une question d'emplois", disait un document et recommandait de faire appel aux syndicats de Shaw pour faire campagne contre la prise de contrôle.

Telus et Rogers n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

L'autorité antitrust du Canada a bloqué l'accord prévu par Rogers pour acheter Shaw au motif qu'il réduirait la concurrence au Canada, où les tarifs des services sans fil sont parmi les plus élevés au monde.

L'audience du tribunal de la concurrence doit se poursuivre pendant quatre semaines.

(1 $ = 1,3289 dollar canadien)