Londres (awp/afp) - Le géant des hydrocarbures Shell a annoncé jeudi un bénéfice net part du groupe de 6,7 milliards de dollars (à peine mois en francs suisses) au troisième trimestre dopé par les cours des hydrocarbures mais divisé quasi par trois comparé au trimestre précédent.

Le chiffre d'affaires atteint 98,8 milliards de dollars entre juillet et septembre, en hausse de 60% sur un an, dopé par la flambée des prix des hydrocarbures depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

Le groupe britannique avait prévenu que les résultats dans sa division gazière seraient en "nette baisse" au troisième trimestre par rapport au précédent, invoquant la "saisonnalité" mais aussi un marché "volatil et disloqué".

Ces résultats comprennent une charge comptable de 1 milliard de dollars due à l'ajustement de valeur de dérivés sur les matières premières, ainsi qu'une dépréciation de 400 millions de dollars.

Le groupe avait prévenu également que sa marge de raffinage, ainsi que la marge dans sa branche chimie, seraient plus faibles au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents.

L'année passée, au troisième trimestre, le groupe avait subi une perte de 447 millions de dollars à cause d'une charge comptable massive sur l'évaluation de dérivés.

"Nous générons des résultats solides à une période de volatilité persistante sur les marchés mondiaux de l'énergie. Nous continuons à renforcer le portefeuille d'activités de Shell à travers des investissements disciplinés pour transformer l'entreprise en vue d'un avenir à bas carbone", a commenté le directeur général Ben van Beurden.

"En parallèle nous travaillons étroitement avec les gouvernements et leurs clients pour faire face à leurs besoins d'énergie de court et long terme", ajoute-t-il, cité dans le communiqué.

Shell annonce aussi un nouveau programme de rachat d'actions de 4 milliards de dollars, qui doit être achevé d'ici la fin de l'année.

Le patron de Shell, Ben van Beurden, qui quittera ses fonctions fin 2022, avait par ailleurs appelé début octobre lors d'une conférence sectorielle à taxer davantage les entreprises énergétiques pour protéger les plus pauvres face à la crise de l'énergie.

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