Berlin (awp/afp) - Le conglomérat allemand Siemens a résisté à l'impact de la pandémie de Covid-19 au troisième trimestre, faisant état d'un résultat opérationnel en hausse et d'un recul de son bénéfice net moins fort qu'attendu, a annoncé le groupe jeudi.

"Malgré la sévère crise mondiale, nous délivrons une performance solide", s'est félicité l'entreprise dans un communiqué.

Le groupe voit son bénéfice net chuter de 53%, un recul moins élevé qu'attendu par le consensus d'analystes, qui prévoyaient une baisse de 76,0% sur un an.

Son bénéfice opérationnel (Ebita) augmente de 8%, porté par les bons résultats de sa filiale "Digital Industry" (automation et logiciels pour les usines), qui bénéfice d'un Ebita en hausse de 62%.

La performance de cette filiale, centrale dans la stratégie du groupe pour les prochaines années, a été tirée par le "marché américain des logiciels", mais également par la Chine, qui "montre déjà des signes de reprise".

Dans ses autres activités, Siemens voit ses bénéfices décliner, mais ne subit pas de pertes.

"L'environnement macroéconomique compliqué, fortement influencé par la pandémie (...) a notablement affecté la production et les revenus" indique Siemens.

Sa filiale rail, Siemens Mobility, perd 31% de bénéfice opérationnel sur un an, malgré plusieurs commandes importantes de trains en Allemagne à 1,4 milliard d'euros (1,5 milliard de francs suisses), et d'un contrat de 1,2 milliard d'euros en Russie.

La branche santé du groupe, Siemens Healthiners, qui a annoncé en début de semaine un accord pour acheter l'américain Varian pour 16,4 milliards de dollars, fait état d'une baisse de 10% de son résultat opérationnel.

La pandémie de coronavirus a conduit à "une baisse des diagnostics", en raison de visites plus rares chez le médecin dans un contexte de distanciation sociale, selon Siemens.

Le groupe s'attend d'ailleurs à ce que la "pandémie continue à avoir un fort impact sur le quatrième trimestre".

Siemens compte désormais sur l'entrée en Bourse de sa filiale Siemens Energy, dont la scission a été actée début juillet, comptant sur un "impact significatif sur le résultat net" des prochains trimestres.

afp/al