Siemens Energy s'attend à une perte nette plus importante que prévu en 2022. La raison : une charge d'environ 200 millions d'euros liée à la restructuration de ses activités en Russie. La société, qui assure la maintenance des turbines de la station de compression Portovaya de Nord Stream 1, a déclaré que sa perte nette annuelle dépasserait celle de 2021, qui était de 560 millions d'euros, en raison de cette charge présentée comme un élément exceptionnel.

Siemens Energy, société issue d'une scission de Siemens et qui détient une participation majoritaire dans le fabricant d'éoliennes Siemens Gamesa, prévoyait précédemment une perte annuelle nette équivalente à celle de l'année dernière.
Le groupe avait déclaré en mars qu'il cesserait toute nouvelle activité en Russie après l'invasion de l'Ukraine, ajoutant que les ventes dans ce pays ne représentaient qu'un faible pourcentage à un chiffre ("low single-digit") de son chiffre d'affaires total de 28,48 milliards d'euros.
Siemens Energy a également souligné que la performance de Siemens Gamesa avait pesé sur ses résultats, alors qu'il prévoit de racheter le solde du spécialiste des éoliennes qu'il ne détient pas encore pour 4,05 milliards d'euros.
"Nous attendons de la nouvelle direction de Siemens Gamesa qu'elle mette en œuvre un plan de redressement rigoureux", a déclaré Christian Bruch, président du directoire de Siemens Energy, une semaine après que des sources aient déclaré à Reuters que Siemens Gamesa envisageait de supprimer 2.500 emplois.