Zurich (awp) - Annoncée en novembre dernier, la reprise de MBCC par le chimiste de la construction Sika se fait attendre. Les autorités britanniques procèdent en effet à un examen approfondi de la transaction, indique la société zougoise mercredi.

L'autorité britannique de la concurrence (CMA) mène actuellement une étude du marché en vue de la reprise prévue par Sika des activités de MBCC, ex-filiale du groupe allemand BASF active dans la chimie de la construction. Pour cette raison, la finalisation de la transaction est repoussée et devrait avoir lieu au premier semestre 2023. Elle était jusqu'alors attendue pour la deuxième moitié de 2022.

Le report ne change rien à "l'attractivité stratégique" de ce rachat, qui s'effectue auprès du fonds d'investissement texan Lone Star et qui valorise MBCC à 5,5 milliards de francs suisses. Des synergies annuelles de 160 à 180 millions de francs suisses sont toujours escomptées.

La multinationale de Baar espère porter dès 2023 son chiffre d'affaires à 13 milliards, contre 8 milliards actuellement, grâce à la transaction la plus importante de l'histoire du groupe.

L'acquisition devrait permettre au chimiste zougois de compléter et d'élargir son offre dans quatre de ses cinq technologies de base et sept de ses huit marchés cibles. Les clients devraient par ailleurs bénéficier d'un réseau de distribution étendu et plus efficace dans tous les principaux marchés.

La transaction est génératrice de valeur pour les actionnaires de Sika et devrait se refléter positivement dans le bénéfice par action (BPA) dès la première année complète d'activité suivant la finalisation de l'acquisition, avait indiqué l'entreprise lors de son annonce en novembre 2021.

Basée à Mannheim et active dans les systèmes de construction et les additifs, MBCC compte quelque 7500 collaborateurs.

Les analystes d'UBS rappellent que Sika a obtenu les autorisations nécessaires dans bon nombre de juridictions, dont le Japon, la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, la Turquie et la Thaïlande. Il reste encore à obtenir l'aval important de la part des autorités américaines et européennes.

"La transaction est génératrice de valeur, "ce qui n'est plus pris en compte dans le cours de Sika de notre point de vue", notent les analystes de Baader Helvea.

Vers 12h23, le titre Sika lâchait 0,9% à 227,90 francs suisses dans un SMI en baisse de 0,27%.

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