Ce retrait s'inscrit dans un contexte difficile pour l’ensemble du secteur des équipementiers sportifs. Des géants comme Nike, Adidas, Puma ou On Holding sont confrontés à une concurrence exacerbée et à des incertitudes liées à la politique tarifaire américaine, alors que la majorité de leur production est délocalisée en Asie. Même Deckers, propriétaire des marques Hoka et UGG, qui affiche pourtant une croissance particulièrement impressionnante, n’échappe pas aux doutes des investisseurs sur la viabilité du modèle dans un monde ou le commerce mondial serait dominé par des droits de douane.
Skechers mise sur une large gamme de chaussures à prix accessibles — sport, marche, randonnée, bottes ou sandales — avec une forte dynamique aux États-Unis et en Asie. L'entreprise devait franchir les 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’an prochain si tout se passe comme prévu. Toutefois, elle reste exposée aux mêmes vulnérabilités que ses concurrents, notamment en raison de la sous-traitance en Asie. Résultat : l’action a chuté de près de 40 % depuis ses plus hauts de fin janvier.