SMCP bondit de plus de 11% à 8,74 euros après l'annonce d'un chiffre d'affaires annuel en croissance soutenue et la confirmation de son objectif de marge d'Ebitda (l'un des indicateurs clefs du groupe). Le propriétaire des marques de luxe accessible, Sandro, Mage, Claudie Pierlot et depuis peu, de De Fursac, a bien résisté à la dégradation des conditions de marché à Hong Kong (qui représente environ 4% de ses ventes totales) et dans la région parisienne (avec la grève des transports en fin d'année).

Les ventes en France ont reculé, en organique (à périmètre et change constants) de 0,7% à 384,6 millions. En revanche, elles ont grimpé de 25,8% à 259,2 millions en Asie.

La promesse de nouvelles initiatives pour soutenir la croissance des ventes réalisées dans ses propres boutiques (les points de vente partenaires sont exclus) sur une base de comparaison comparable (ce que le groupe appelle "like for like) est par ailleurs bien accueillie par les investisseurs.

La société contrôlée par le chinois Shandong Ruyi a réalisé au quatrième trimestre 2019 un chiffre d'affaires de 317 millions d'euros, en croissance organique de 9,6%.

Selon SMCP, ces chiffres démontrent sa "solide résilience dans un environnement difficile marqué par les mouvements sociaux France et la forte détérioration du marché à Hong-Kong".

Sur l'année, le chiffre d'affaires atteint 1,1319 milliard, en croissance organique de 8,7%, soit inférieure à la prévision du groupe qui tablait sur une croissance comprise entre 9% et 11%. En "like for like", la croissance est nulle.

Au cours de ces 12 derniers mois, SMCP a réalisé plus de 90 ouvertures nettes de magasins opérés en propre. Le groupe a poursuivi son expansion en Asie, en Europe-Moyen Orient et dans la zone Amériques. En revanche, il a réduit la voilure en France avec 10 fermetures nettes.

Par ailleurs, SMCP poursuit sa progression dans l'e-commerce, qui représente désormais 14,9 % du chiffre d'affaires total du groupe.

Pour 2019, la société a confirmé son objectif de marge d'Ebitda ajustée comprise entre 15,5 % et 16%. Début décembre, elle avait été contrainte de réviser à la baisse l'objectif initial d'une marge stable à 16,9%.

Les chiffres publiées ce matin ressortent globalement supérieure aux attentes de Société Générale. Mi-décembre, dans le sillage de la révision à la baisse de l'objectif de marge, le broker indiquait tabler sur un chiffre d'affaires annuel de 1,14 milliard d'euros, soit une croissance organique de 8,5%.

En revanche, Jefferies était plus optimiste avec une prévision de croissance organique de 9,4%.