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SOCFINAF S.A.

Déclaration intermédiaire de la Direction

au 30 septembre 2022

Les marchés

Prix moyens du marché en USD/tonne

Du 1er janvier

Du 1er janvier

au 31 octobre 2022

au 31 octobre 2021

Huile de Palme*

CIF Rotterdam

1.409

1.165

Caoutchouc**

TSR20 FOB Singapour

1.598

1.667

  • Oil World
  • Sicom / SGX

1. Caoutchouc

La moyenne des cours du caoutchouc naturel (TSR20 1re position sur SGX) sur les 10 premiers mois de l'année est de 1.598 USD/tonne FOB Singapour contre 1.667 USD/tonne sur la même période en 2021.

La moyenne annuelle des cours du caoutchouc naturel en 2021 était quant à elle de 1.677 USD/tonne FOB Singapour.

Convertie en Euro, la moyenne des cours de janvier à octobre 2022 est de 1.512 EUR/tonne contre 1.397 EUR/tonne sur la même période en 2021.

Après leur forte progression en 2021 liée à la reprise économique, les cours du caoutchouc naturel sont restés à un niveau supérieur à 1.700 USD/tonne durant les 4 premiers mois de l'année 2022.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février a favorablement influencé les cours du caoutchouc naturel qui ont évolué légèrement au-dessus des 1.800 USD/tonne dans le sillage de la flambée des prix du pétrole et d'autres matières premières.

Le sentiment de marché a pris une tournure baissière à partir d'avril du fait des mesures prises par le gouvernement chinois dans le cadre de leur stratégie « zéro Covid ». Ces mesures ont fortement affecté l'économie et la mobilité, réduisant ainsi la demande en provenance du premier consommateur mondial de caoutchouc naturel.

A partir du mois de juin, les sanctions internationales contre la Russie ont provoqué une flambée des prix de l'énergie et un manque de composants entrant dans la fabrication des pneus dont la Russie est un important producteur. Cela s'est traduit par des ralentissements de production dans les usines des pneumaticiens et un impact négatif sur la demande de caoutchouc naturel. Les niveaux élevés d'inflation en Europe et aux Etats-Unis ont également impacté négativement la demande, les consommateurs préférant reporter leurs décisions d'achats de voitures neuves.

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Dans ce contexte de réduction de la demande durant le deuxième semestre, les cours ont atteint 1.151 USD/tonne fin octobre en baisse de 37% par rapport à 1.835 USD/tonne fin février.

Dans ses dernières prévisions datées d'août 2022, l'IRSG (International Rubber Study Group) estime désormais la production mondiale de caoutchouc naturel en 2022 à 14,36 millions de tonnes, en hausse de 4,3% par rapport à 2021 et la consommation mondiale à 14,34 millions de tonnes, en hausse de près de 2% par rapport à 2021.

La consommation mondiale de caoutchouc serait donc inférieure à la production, supportée par une expansion des volumes dans plusieurs pays comme la Côte d'Ivoire, le Cambodge, le Laos et la Birmanie. La Côte d'Ivoire pourrait devenir le 3ème producteur mondial en 2022 avec 1,3 millions de tonnes derrière la Thaïlande et l'Indonésie.

Les perturbations logistiques liées au manque d'espace sur les bateaux en provenance d'Asie ont continué à impacter négativement les chaines d'approvisionnement notamment en Europe et aux USA. Bien que le différentiel se soit réduit par rapport à 2021, la forte augmentation des taux frets en sortie d'Asie a continué de profiter aux producteurs africains de caoutchouc naturel en termes de demande et de valorisation.

Le TSR20 1re position FOB Singapour sur SGX cote au 7 novembre 2022 à 1.267 USD/tonne.

2. Huile de palme

La moyenne des cours de l'huile de palme brute CIF Rotterdam sur les 10 premiers mois de l'année est de 1.409 USD/tonne contre 1.165 USD/tonne sur la même période en 2021.

La moyenne annuelle des cours de l'huile de palme brute CIF Rotterdam en 2021 était quant à elle de 1.195 USD/tonne.

Les cours de l'huile de palme ont connu une hausse quasi-ininterrompue entre juin 2020 et mai 2022, en raison d'une offre inférieure à la demande.

En effet, les incertitudes concernant l'offre globale d'huiles végétales se sont encore accentuées durant le premier trimestre 2022. En Malaisie tout d'abord, où les effets du plan visant à accélérer le retour des travailleurs étrangers sur les plantations au sortir des mesures de confinement ont tardé à se faire sentir. Puis en Indonésie, qui, inquiète pour son marché intérieur, a décidé de restreindre ses exportations d'huile de palme dès la fin du mois de janvier tandis que la demande mondiale continuait d'augmenter.

Fin février, le conflit russo-ukrainien, a mis le marché des huiles végétales en ébullition. A elle seule, l'Ukraine fournissait traditionnellement plus de 50% de la production mondiale d'huile de tournesol. Les acheteurs ont donc dû se tourner précipitamment vers des huiles végétales alternatives (soja, palme, colza, …) dont les cours se sont envolés. Début mars, le CPO CIF Rotterdam franchissait ainsi la barre historique des 2.000 USD/tonne, soit une hausse de près de 50% depuis le début de l'année.

En avril, la tension est encore montée d'un cran avec la décision de l'Indonésie de suspendre ses exportations d'huile de palme sur un marché déjà très tendu.

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Le rationnement de l'offre globale d'huiles végétales dans un contexte où la demande restait forte a contribué à maintenir des niveaux de prix élevés sur la quasi-totalité du premier semestre. L'envolée des cours du pétrole, avec un baril qui franchissait à plusieurs reprises la barre des 120 USD, a également permis de supporter les cours de l'huile de palme sur cette période.

La hausse des cours a pris fin au mois de mai avec l'assouplissement des restrictions d'exportations en Indonésie. Le niveau des stocks d'huile de palme dans le pays avoisinait alors les 9 millions de tonnes. Le premier producteur mondial n'avait donc plus d'autre choix que d'approvisionner le marché international en ouvrant massivement les vannes à l'exportation, créant ainsi une pression baissière sur les prix.

Le desserrement de l'étau autour des exportations de graines de tournesol au départ de la Mer Noire a également contribué à atténuer quelque peu les inquiétudes relatives à l'offre globale d'huiles végétales.

Le baril de pétrole repassait quant à lui sous la barre des 100 USD/tonne, créant ainsi un contexte légèrement moins favorable pour la fabrication de biodiesel à partir d'huile de palme.

Selon les chiffres d'Oil World, la production mondiale d'huile de palme a augmenté en 2021

  • 75,9 millions de tonnes après avoir connu une baisse inédite à 74,1 millions de tonnes au plus fort de la pandémie de Covid en 2020. La production devrait continuer à progresser en 2022 et atteindre 78,3 millions de tonnes en 2022.

Les cours de l'huile de palme brute CIF Rotterdam cotent au 7 novembre 2022 aux alentours des 1.140 USD/tonne.

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Situation financière

Activité Palmier

A fin septembre 2022, la production d'huile de palme est en baisse (-1,3%) par rapport à

l'année précédente.

Les raisons de cette baisse sont diverses. Les achats de régimes aux planteurs villageois font l'objet d'une concurrence accrue. La maturité des régimes est plus lente en raison de déficits hydriques. Cette baisse est toutefois partiellement compensée par la hausse des productions des jeunes plantations du Sierra Leone et du Nigeria.

Le chiffre d'affaires affiche néanmoins une hausse significative de +27%, bénéficiant d'un

prix de vente plus favorable résultant de la hausse des cours mondiaux des matières premières.

Activité Caoutchouc

La production de caoutchouc naturel est en baisse (-1,5%) par rapport à l'année précédente sur la même période.

Cette évolution défavorable est due à certaines difficultés de recrutement et de conservation de la main d'œuvre pour les opérations de saignée (Cameroun) ainsi qu'à un contexte sécuritaire compliqué (Nigeria).

Le chiffre d'affaires affiche une hausse de +17%, bénéficiant d'un rebond des cours mondiaux

du caoutchouc naturel.

Développements

La construction de l'extension de l'huilerie d'Okomu au Nigeria, se déroule conformément au planning initial.

Résultats et perspectives 2022

Il résulte de ce qui précède un résultat net des sociétés opérationnelles au 30 septembre en forte progression.

Bien que le quatrième trimestre 2022 n'atteigne pas les niveaux de performance financière du début d'année, les résultats de fin d'année de ces filiales devraient être largement

supérieurs aux résultats de 2021.

Endettement

Au 30 septembre 2022, la dette nette consolidée de Socfinaf est estimée à 192 millions

d'euros. La dette nette sociale quant à elle s'élève à 173 millions d'euros en ligne avec les

prévisions.

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  1. Données de production après annulation des flux intragroupes de matière.
    Ce tableau n'inclut pas les données relatives à la production d'huile raffinée (SPFS).
    La production et le chiffre d'affaires caoutchouc sont présentés après élimination des transactions intercos.
  2. Le résultat à fin septembre de PSG (Ghana) tient compte d'écarts de conversion non réalisés (GHS vs EUR) de l'ordre de 15 millions d'euros au 30 septembre 2022.
  3. La direction attire l'attention des lecteurs de ce communiqué que pour ses besoins de reporting, le Groupe utilise les taux de la Banque Centrale du Nigeria.
    Toutefois au Nigeria, la disponibilité de devises fortes est extrêmement limitée. Le cours de la Banque Centrale du Nigeria est fortement décorrélé du taux du marché de gré à gré. La décote au 30 septembre atteindrait 60%.

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Socfinaf SA published this content on 16 November 2022 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 16 November 2022 11:28:04 UTC.