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Krupa aura pour mission de réorganiser la troisième banque française cotée en bourse dans un contexte de risque de récession mondiale. Une réunion du conseil d'administration sur la nomination se tiendra vendredi, a ajouté le journal.
La banque n'était pas immédiatement disponible pour répondre à la demande de commentaire de Reuters.
Krupa travaille chez SocGen depuis 1996, soit plus longtemps que tous ses rivaux pour le poste. Son dernier poste, depuis janvier 2021, était celui de responsable des activités bancaires mondiales et des solutions pour les investisseurs.
Il a rejoint SocGen en tant qu'inspecteur et a gravi les échelons, avec des postes en Europe et aux États-Unis. De 2016 à 2021, il a dirigé la branche Americas de SocGen, en charge des activités bancaires globales et des solutions pour investisseurs pour la région.
Krupa a une connaissance approfondie des activités de banque d'investissement de Socgen, ayant passé une partie de sa carrière hors de France, notamment à New York.
Plusieurs sources non identifiées ont déclaré que Krupa était le "grand favori" pour diriger la troisième plus grande banque du pays, selon le journal.
"Sa candidature a été préférée à celle de Sébastien Proto ... par le comité de nomination", ajoute le journal, faisant référence à un autre candidat interne cité comme étant bien placé pour le poste dans la période précédant la nomination.
Krupa avait été considéré comme l'un des principaux candidats au poste après l'annonce surprise, en mai, du départ de Frédéric Oudea, qui a dirigé la banque pendant plus de dix ans.
Oudea est l'un des PDG les plus anciens dans le secteur bancaire européen, alors que ses rivaux ont connu de multiples changements de direction.
Cependant, à l'instar de ses concurrents européens, SocGen a également lutté pour rétablir sa rentabilité depuis la crise financière. Ses actions ont été divisées par plus de deux depuis la crise de 2008.
Oudea va devenir le président non exécutif du géant pharmaceutique français Sanofi. Il était favorable à la recherche d'un candidat interne.
Sous la direction d'Oudea, SocGen a rationalisé ses opérations afin d'augmenter ses rendements et sa solvabilité financière, notamment en vendant des activités en Europe centrale et orientale et en recentrant sa banque d'affaires et d'investissement.
Mais elle a également été aux prises avec des difficultés. En 2018, elle a payé 1,3 milliard de dollars de pénalités pour des actes répréhensibles, notamment la corruption de fonctionnaires libyens.
Plus tôt cette année, Socgen est devenue la première grande banque occidentale à annoncer son départ de Russie, en passant par pertes et profits 3,1 milliards d'euros (3 milliards de dollars). (1 $ = 1,0261 euros) (Reportage de Tassilo Hummel, rédaction de John O'Donnell ; édition de Dominique Vidalon, Clarence Fernandez et Emelia Sithole-Matarise)
