Déjà en hausse de 70% depuis janvier, l’action Société Générale poursuit sa progression, portée par une discipline budgétaire et la forte reprise des banques de détails et du marché action. À l’inverse, Crédit Agricole a déçu : malgré un PNB en hausse de 6,6%, le résultat net recule de 4%, refroidissant les investisseurs.

Les tendances internes 

Crédit Agricole :

  • Le PNB atteint 7,26 milliards d’euros.

  • La banque d’investissement en représente 26%, la banque de grande clientèle 33%.

  • Le pôle épargne/assurance tire la croissance avec +15% sur un an et pèse 28% du chiffre d’affaires.

Société Générale :

  • La banque de détail, banque privée et assurances signe la plus forte progression, multipliant son résultat net par 13,4 grâce à une hausse de 28% des revenus d’intérêts et une baisse de 30% du coût du risque. En comparaison avec 2023, le résultat net est tout de même 4,6 fois supérieur.  Les prêts hypothécaires ont doublé sur le trimestre.

  • La banque de grande clientèle affiche une hausse de 10% de ses revenus, portée par un bond de 21,8% dans le trading action.

  • Le pôle crédit à la consommation, automobile et banques internationales représente désormais 28% du chiffre d’affaires. Une progression en partie artificielle, due à l’intégration de BforBank pour accompagner l’expansion internationale.

Tous les pôles sont en progression. Pourtant, si Société Générale multiplie son résultat net par 2,4, Crédit Agricole l’enregistre en baisse. En cause : des charges en forte hausse.

 

Revenus ou charges affectant le résultat net : 

Le groupe Crédit Agricole a vu sa charge d’impôt bondir de 35,5%, sous l’effet de la surtaxe exceptionnelle sur les grandes entreprises : 207 millions d’euros ont déjà été versés sur un total de 330 millions. Par ailleurs, les charges d’exploitation progressent de 8,8%, plus vite que les revenus (+6,6%). Résultat : la rentabilité se contracte.

Société Générale enregistre quant à elle un gain net de 202 millions d’euros liés aux cessions des branches financements de biens d’équipements de diverses filiales, CGEF, SG Private Banking Swiss et SG Klein Hambros. 

Perspectives et mouvements à venir

Crédit Agricole :

    • En Italie, le groupe est désormais premier actionnaire de Banco BPM, dans un contexte de recomposition du secteur.  "La montée au capital de Banco BPM ne vise pas à prendre parti dans l'OPE d'UniCredit mais à renforcer notre position afin de sortir renforcés ou en tous cas pas diminués de ces mouvements qui s'opèrent en Italie", à souligné le PDG. Le groupe se prononcera ultérieurement sur sa participation ou non à l’offre d’échange.

    • Amundi franchit un record avec 2 247 milliards d’euros d’encours sous gestion.

  • Jérôme Grivet, le directeur général délégué chargé des finances de Crédit Agricole SA et bientôt DG délégué pense que la production de crédit est dans un rebond après un point bas début 2024.

 

  • La gouvernance évolue : le conseil d’administration se prononcera le 14 mai sur le remplacement de Philippe Brassac par Olivier Galvada, qui a déjà présenté son comité exécutif.

Société Générale :

  • La fusion avec Crédit du Nord continue de produire ses effets : 950 suppressions de postes sont prévues, en plus des 3 700 déjà réalisées.

BoursoBank dépasse 7,6 millions de clients fin mars, en hausse de 20 % sur un an. L’objectif des 8 millions d’ici fin 2026 pourrait être atteint plus tôt que prévu.